Filpac-Cgt
AG des syndiqués du Labeur et des Industries Graphiques du 17 octobre 2018
25 octobre 2018
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES SYNDIQUÉS DU LABEUR
Le secteur fédéral INDUSTRIE GRAPHIQUE LABEUR a tenu une assemblée générale le 17 octobre au siège de la Fédération à Montreuil. Plusieurs délégués se sont excusés et 25 camarades se sont ainsi retrouvés pour faire état de leur actualité et situation dans leur entreprise mais aussi pour échanger sur notre secteur professionnel. SALAIRE, EMPLOI, CLASSIFICATIONS, FORMATION PROFESSIONNELLE, PROTECTION SOCIALE CONVENTIONNELLE, CONVENTION COLLECTIVE, DROITS ET LIBERTE SYNDICALE ont été à l’ordre du jour.
Le débat a aussi porté sur l’activité du secteur, le besoin de renforcer les échanges et notre communication, de renforcer notre réseau de militants et notre implantation dans les bassins d’emplois graphiques afin de faire vivre, entre autres, les Commissions Régionales de l’Emploi.
Vous trouverez le compte-rendu de cette assemblée générale ainsi que les décision prises ci-dessous :
17 octobre 2018
AG des syndiqués du Labeur et des IG
Les participants communiquent leurs coordonnées afin notamment de pouvoir recevoir les informations qui suivront par filpac-labeur@framalistes.org
Des documents sont remis afin que ceux qui ne les auraient pas eu notamment par framaliste connaissent les discussions engagées en paritaires (Négo sur les qualifications, négo sur la CPPNI, préambule CC proposé par la CGT).
Rappel est fait que 40 000 personnes sont salariés dans les métiers du Labeur et IG (hors emballage). Concernant la santé du secteur, en y intégrant les autres secteurs proches confondus (sérigraphie et reprographie), nous constatons une baisse de 3 millions à 2 millions de tonnes d’imprimés qui s’est opérée entre 2006 et 2016 et une dégradation continue de la balance commerciale.
Un tour de table est effectué et l’on peut retrouver la synthèse de l’actualité revendicative des entreprises présentes sur le tableau à télécharger en cliquant sur ce lien. Nous convenons ensuite qu’il nous faut prendre conscience de la question existentielle de notre convention collective mise à mal par certains employeurs qui la trouvent bien trop protectrice. Ces garanties collectives sont de plus affectées par des mesures gouvernementales de régulation sur plusieurs de ses socles, comme la protection sociale (« chasse ouverte » des courtiers de tout poils) et la formation professionnelle (« big bang » de la formation professionnelles), mais aussi d’autres dispositions comme les conséquences d’un déplacement d’entreprise.
Extraits des discussions.
- A-t-on finalement encore une identité professionnelle Labeur et IG ? Si oui, examinons les modifications de physionomie sectorielle.
- Nous avons des difficultés à communiquer échanger et réagir au sein de notre branche, nous donnons-nous les moyens d’inverser cette situation ?
- Nous manquons de disponibilité de militants pour siéger et animer l’activité paritaire de branche. Comment sortir du constat et élargir le cercle de réflexions et travail ?
- L’activité Labeur doit être moins centralisée et ouverte au plus possible à d’autres camarades pour peu que ces derniers s’en emparent.
- L’extension de l’accord des minima dans le Labeur négocié en 2018 n’a pas encore été enregistrée en ce mois d’octobre.
- Les salariés prennent-ils conscience de ce qui a été gagné précédemment et qu’il serait nécessaire de conserver ? Ont-ils eu connaissance de nos précédentes communications (les 4 pages Labeur, info sur la protection sociale, info framaliste, etc).
- On apprend que l’Imprimerie Nationale pourrait ne se désengager du groupe LOURMEL pour la protection sociale et ainsi amener ses 680 salariés à cotiser à un prestataire recommandé par un courtier. Les prix d’appels de ces prestataires maintiendront ils durablement tant les prestations que les tarifs à moyens et longs termes ? Nombreux en doutent…Quid de la solidarité du secteur si ce qui reste des grosses entreprises quitte le dispositif conventionnel ? Le président de LOURMEL (qui de surcroit est un camarade CGT) rappelle ce qui a pu être négocié à l’avantage des salariés de la branche en termes de prévoyance et protection sociale et combien le groupe LOURMEL a su gérer au mieux les caisses concernées.
- Le secteur graphique (imprimerie – finition – sérigraphie – routage) c’est 4250 entreprises avec 52409 salariés (dont 75 % dans des entreprises de moins de dix salariés). L’Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes sont les premières régions graphiques de par les effectifs. La mise en place des CSE est l’occasion de développer l’activité revendicative. Pour les autres, les plus petites, les syndicats locaux, là où ils existent, doivent pouvoir disposer d’une information actualisée pour les aider.
- Problématique de l’impact du rapatriement des travaux faits en Labeur jusqu’à là et qui ont migré dans certains cas vers la CC du Synthec et dans d’autres vers des entreprises de presse.
- Débat engagé sur les aides à la presse et les éventuels dangers pour le Labeur de voir perdre encore plus sa charge de travail pour être absorbée par le secteur de l’impression Presse. Quelle aide et quelle stratégie peut-on enclencher pour les concernés ?
- Evocation de l’activité Fédérale dans le secteur notamment de la distribution/presse et des incidences des bouleversements actuels de la Loi BICHET (4500 parutions en France là ou il y en a trois fois moins dans nombre d’autres pays Européens).
- Comptant 1800 salariés dans les imprimeries de Presse Nationale et 52 000 dans les secteurs Labeur IG / sérigraphie / Reprographie et activitésdiverses, sommes-nous en capacité de définir une orientation de branche sur les bouleversements opérés par les stratégies croisées du gouvernement, des grands patrons imprimeurs, des éditeurs, et des groupes ?
- Au regard des sommesobtenues pour l’ensemble des organisations syndicales et patronales dans le cadre de l’accord sur le dialogue social négocié, quelles sont les priorités à définir pour l’utilisation de la part qui revient à la CGT ? Dans le cadre de cet accord, l’animation/teur des bassins d’emplois envisagée sera-t-il du collège patronal ou salarié (car l’accord ne définit pas le fonctionnement) ?
- Positionnements et stratégies des groupes (secteur Labeur) plus ou moins importants (RICCOBONO, CPI, MCC, AUTAJON, Alliance Etiquette, MAURY, etc).
- Comment se peut-il que des activités continuent d’être tant délocalisées de France (Impression du livre dont le scolaire, 12 millions de tickets lotos du patrimoine fabriqués récemment aux États-Unis, et pour une bonne part ceux de la française des jeux etc) et qu’il y ait si peu de réactions.
- Sous prétendue responsabilisation écologique la limitation d’impressions de publicités non adressées pourrait être imposée alors même que le papier est une des matières les plus aptes à supporter autant de recyclages.
Décisions
- On doit faire vivre la branche et tenter une nouvelle fois d’impliquer autant de militants que possible en ce sens. C’est par un fonctionnement et une activité plus soutenus du secteur que nous serons utiles collectivement et plus attractif dans le travail commun. Nous ne sommes pas favorables à la concentration des décisions mais le manque de disponibilités militantes (chacun souvent très pris déjà par l’activité dans son entreprise) nous y a contraint trop souvent.
- En CPNEFP nous pouvons siéger à 4 pour la CGT. Le plus souvent un seul camarade peut s’y rendre. Nous devons poursuivre l’élargissement à nos camarades qui pourraient décider de s’investir dans ce champ. De même sur des dossiers spécifiques (travail de nuit, action sociale..) nous devrions être en capacité de constituer des petits collectifs de travail pour bâtir des projets à soumettre aux bases syndicales et déposer ensuite en Commission paritaire.
- La FRAMALISTE doit grossir et servir à échanger plus fréquemment entre nous. Des informations simples et directes doivent circuler quitte ensuite à les retravailler pour une diffusion plus large et sur d’autres supports
- L’IMPAC FILPAC fera état de nos discussions et décisions pour contribuer à relayer mais inciter au débat sur les informations Labeur.
- La Fédération a mis en place un système permettant de tenir des videos conférences à 15 personnes. Cet outil pourrait servir à travailler collectivement avec ceux qui décideraient de s’inscrire dans des réunions à thème que nous pourrons définir dans la branche (un camarade souhaite que les difficultés presse/labeur soient prioritairement abordées, il pourra décider d’enclencher une conférence téléphonée sur ce thème rapidement). L’outil pourrait aussi servir à faire un point collégial avant nos prochaines réunions paritaires. Il en est de même pour les sections ou syndicats de groupes qui pourront demander à l’utiliser (AUTAJON devrait le faire d’ici peu dans le cadre des accords à obtenir avant les négos de protocole CSE).
- Il nous faudrait travailler en cette fin d’année à la mise en place d’un nouveau 4 pages Labeur et s’assurer au préalable que le contenu soit travaillé en lien avec les syndicats locaux de branche qui ainsi le diffuseront (les deux précédents n’ayant pas été partout relayés).
- Lors des négociations portant sur la prévoyance, les syndicats sont encouragés à privilégier l’organisme historique de la branche (CARPILIG-LOURMEL) afin de le noter dans l’accord et limiter les risques de tirer vers le bas l’ensemble de notre protection sociale de branche à moyen terme mais aussi de déséquilibrer notre caisse professionnelle.
- Un point sera fait via le listings des mails recensés ce jour, en amont et en aval des négociations collectives.
- Une nouvelle assemblée des militants du LABEUR IG sera à prévoir et organiser en avril prochain dans l’objectif des orientations décidées et de tenir deux assemblées annuelles.
Lexique :
– IG Industries Graphiques
– CPPNI Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation
– CC Convention Collective
– CSE Comité Social et Economique
– CPNEFP Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi et la Formation Professionnelle
– CPREFP Commission Paritaire Régionale pour l’Emploi et la Formation Professionnelle