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Chapelle Darblay : l’urgence de l’engagement de l’État

25 novembre 2024

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• Montreuil, le 14 novembre 2024


Défendant l’avenir d’un véritable fleuron industriel de plus de 90 ans au service de l’intérêt général et de l’écologie, cette lutte pose aussi la question de l’avenir de la filière papetière en France.

La mobilisation inédite des acteurs sociaux, économiques et politiques que nous sommes, d’horizons divers et multiples (organisations syndicales, associations, CESER de Normandie, élu-e-s, maires, président-e-s d’intercommunalités, parlementaires, citoyens-ennes) a permis une prise de conscience du gâchis industriel et écologique qu’entraînerait la fermeture de ce site papetier, pionner du recyclage en France.  Elle a permis, d’interpeller le Président de la République pour que l’État s’engage pour soutenir la reprise de l’usine.

Ces initiatives conjuguées ont conduit la Métropole Rouen Normandie, en mai 2022, à activer son droit de préemption. Une première sous la Ve république. Un cas unique en France. S’en est suivi le consortium Fibre Excellence / Veolia.

À partir de ce moment les industriels ont enfin pu entrer sur le site, estimer le montant de la remise en état de l’outil industriel, la réparation et la transformation du site pour in fine une production de papier pour emballages (PPO), avec une chaudière biomasse, une station d’épuration biologique, et, parallèlement toujours dans le domaine du recyclage, la remise en état de la voie ferrée, de l’accès à la Seine et de l’autoroute A13.

Il reste une grande inconnue : le financement dont le bouclage est fixé à la fin d’année 2024. 245 millions d’investissements sont nécessaires, dont 37 de fonds propres.

Pas un seul projet industriel de cette ampleur ne peut exister sans un accompagnement de l’État.

Nous sommes deux années après la reprise et malheureusement les belles promesses qui ont pourtant permis d’arriver jusqu’ici sont passées à l’arrière-plan à travers la succession de ministres, de directeurs de cabinet et de délégués interministériels.

L’implication de fonds publics est essentielle pour garantir le bouclage du financement. L’Etat doit jouer son rôle en matière de réindustrialisation et de transition sociale et écologique. Il doit garantir les prêts souscrits par l’entreprise au travers des organismes publics comme la Banque publique d’investissement.

Sans financement, pas de projet. Le devenir de l’usine de Chapelle Darblay est désormais dans les mains de l’État et du ministère de l’Industrie. L’urgence n’est plus aux tergiversations mais aux actes !


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