CGT EDITIS
Chez BOLORE, la liberté d’expression s’arrête à la porte du bureau du patron.
26 septembre 2022
Suite à la suspension du livre de Guillaume Meurice
Non content de faire planer des nuages noirs au-dessus des salarié(e)s d’Editis, qui
ne savent rien de leur avenir en cas de vente de l’entreprise par Vincent Bolloré,
l’actuel PDG d’Editis tire sa révérence en rééditant le “coup” d’Olivier Orban, qui
déprogramma en 1993 le livre de Denis Robert “Pendant les affaires, les affaires
continuent”. Même argument justificatif : des attaques ad-hominem (en fait, des
allusions au patron de l’entreprise) susceptibles d’entraîner des complications
juridiques.
30 ans après, voilà Guillaume Meurice victime de la même mise à l’écart pour une
blague visant Vincent Bolloré…
Un point commun entre les deux affaires : la liberté d’expression s’arrête à la porte du
bureau du patron.
Une nouveauté de l’ère Bolloré : cette affaire survient quelques temps après le refuge
offert par Bolloré à Éric Zemmour, après son lâchage par Albin Michel.
Et voilà l’atteinte à la dignité des salarié(e)s via une vente dont personne ne sait rien –
hormis, on suppose, le PDG d’Editis, rejointe par l’atteinte à la liberté d’expression
interne.
En toile de fond, le caractère insupportable de la concentration de tous les pouvoirs,
au sein d’un conglomérat d’édition, entre les mains d’un seul homme. Et le procès de
la concentration en elle-même.
La CGT condamne avec force la censure exercée contre Guillaume Meurice, tout
autant que le mépris total de Vincent Bolloré pour des salarié(e)s d’Editis auxquels il
dénie le droit de savoir quel sera leur avenir. Elle réitère les demandes qu’elle a
formulées, en France comme auprès du parlement européen et de la commission
européenne, pour que les plans de Vincent Bolloré soient enfin dévoilés.”
CGT EDITIS