Filpac-Cgt Solocal
Communiqué intersyndical
12 février 2018
Boulogne-Billancourt le 12 février 2018
À TOUS LES COLLÈGUES DE L’ENTREPRISE
L’épuisement professionnel comme stratégie de régulation de la masse salariale, on le vit déjà depuis un bout de temps, sous couvert de pseudo-réalisme cynique : « on a besoin de changement… » ; « de toute façon il faut bien faire quelque chose… ». Toujours les mêmes rengaines ! On entend ça depuis des années. Et pour quel résultat ? Qui, aujourd’hui, peut décemment dire que c’est mieux qu’avant, pour l’entreprise comme pour les salariés ? Sérieusement ?! Personne.
Depuis plusieurs années nous connaissons un absentéisme important avec des collègues qui craquent : burn out, dépressions, maladies, licenciements sont notre lot quotidien … Et maintenant une réorganisation annoncée qui fait craindre à nouveau une purge dont seuls les salariés seront victimes encore une fois.
Vous n’ignorez pas la situation : métiers déstructurés, stress, larmes à minuit ou à huit heures du mat’, arrêts maladie, dépressions, prise de médicaments, familles en vrac… Et à la fin, on va vous virer ?!
Quel est le prix humain de la croissance ?
Que veulent les administrateurs et les actionnaires ?
Les télévendeurs souffrent d’une paupérisation de ressources et de portefeuille traitable.
Dans le même temps, la Direction demande de maintenir la même cadence et de vendre de plus en plus de sites. Cette situation schizophrène est inacceptable.
Les outils informatiques plantent régulièrement, et rien n’a encore été fait pour neutraliser les jours de productivité concernés, malgré les différentes alertes des syndicats et les promesses de la Direction.
Notre population commerciale sur le terrain vient de se voir dicter des objectifs surréalistes, inatteignables. Voilà, c’est parti ! C’est la première mesure forte, violente, de la nouvelle direction.
Ne vous y trompez pas, la population commerciale est la première à avoir ses objectifs ; les sédentaires vont dès demain prendre leur claque : une campagne d’entretien d’objectifs individuels incohérents avec leurs missions, dans le flou total avec une évaluation par rapport au travail des autres services, sur des résultats au niveau national, des charges de travail pas équilibrées, des changements de missions en cours d’année, sans indicateur de suivi….qui ne seront pas sans conséquences sur les résultats des PO et PPO.
Les salariés ont suivi les demandes d’adaptation de l’entreprise et maintenant ils n’ont aucune vision de ce que sera leur prime si ce n’est la crainte que le montant soit plus bas que l’année précédente sans aucune justification.
Ils seront eux aussi soumis à la politique du “marche ou crève”.
Des objectifs qui fragilisent à l’extrême les salariés, associés à une restructuration massive, cela veut dire que peu d’entre nous survivront.
Alors maintenant, on va arrêter de subir,
pour discuter d’autre chose que de massacre social
On va arrêter de se laisser monter les uns contre les autres, et on va montrer que l’entreprise, c’est nous ! C’est en étant solidaires que l’on refusera ces stratégies assassines. Unis et déterminés, nous avons la faculté de défendre nos emplois et de montrer à tous que l’entreprise, c’est nous !
« Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner
mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu »
(Berthold Brecht)
Toutes les organisations syndicales s’unissent et appellent à un premier mouvement d’action
Refus de la Fatalité,
jeudi 15 février 2018, de 12h à 13h
Nous appelons tous les salariés, dans toutes les agences et au siège, partout en France, à manifester le jeudi 15 février 2018 pour la défense de leurs emplois, et pour la survie de l’entreprise autrement que par la mort sociale de ses salariés.