Collectif Labeur - Industries graphiques
Compte rendu de la CPPNI du 6 mars 2020Revalorisation des minima de branche : 1,5 % au 1er juillet 2020.
9 mars 2020
RÉUNION DE LA COMMISSION PARITAIRE LABEUR (CPPNI) – INDUSTRIE GRAPHIQUE
La Commission Paritaire de l’Imprimerie de Labeur – Industrie graphique-sérigraphie s’est réunie ce vendredi 6 mars pour faire le point annuel sur la situation de la caisse de prévoyance professionnelle CARPILIG-LOURMEL ainsi que pour poursuivre la négociation de la politique salariale de branche pour l’année 2020, suite à la précédente réunion paritaire du 28 février dernier. Les patrons de la Sérigraphie n’ont pas souhaité participer à la réunion de la CPPNI.
CARPILIG-PRÉVOYANCE
Principales données communiquées sur le dernier exercice clôturé : année 2018 et tendances pour l’exercice 2019.
Effectif de la branche en baisse de 3,5 % en 2018 (53.621 salariés) et une accélération prévisible en 2019 (environ 6 %). Cette baisse continuelle résulte en partie des difficultés de la branche professionnelle (fermeture d’entreprise, réduction d’effectif) mais aussi du choix de certaines entreprises de sortir de la caisse professionnelle pour tenter d’aller au moins-disant en ne regardant que les coûts, au détriment de la solidarité. En suivant cette logique courtermiste qui va à l’encontre de la mutualisation des risques, ces entreprises mettent, à terme, fortement en péril notre institution professionnelle de prévoyance.
Le montant des cotisations versées est en hausse de 1,8 % (26,15 millions).
Les prestations versées sont globalement en baisse de 3,7 % (27,95 millions) : incapacité de travail (- 1,2 %) ; invalidité (- 3,7 %) ; décès (- 10,76 %).
Le résultat technique de l’exercice 2018 est donc négatif de 4,6 millions d’euros (contre 1,62 million pour l’exercice 2017). Les produits financiers – du fait des actifs accumulés lors des décennies précédentes et bien que la rentabilité soit à la baisse – permettent de ramener le déficit de l’exercice à 2,47 millions.
Même si la situation n’est pas à l’équilibre, elle n’est pas catastrophique. Les fonds propres permettent d’absorber le déficit de l’exercice, le taux de solvabilité de la caisse demeure très important, ce qui permet de maintenir pour l’année 2020 un taux d’appel à 90 % des cotisations, comme les années passées.
Pour autant la Filpac-Cgt a attiré l’attention sur la tendance de dépréciation qui se poursuit et qui nécessite, tout de même, une réflexion poussée et des décisions à prendre en lien avec la situation de la branche graphique :
- agir pour que les entreprises du secteur restent à la CARPILIG-PREVOYANCE ;
- repositionner le secteur dans un périmètre plus large, dans le cadre des champs professionnels fusionnés ;
- envisager de revenir, progressivement, à un appel de cotisations à 100 %.
La revendication de construire un accord de branche sur une action sociale professionnelle est relancée. L’UNIIC souhaite avancer sur cette question pour aider les entreprises et les salariés à renforcer le « bien-être » au travail, dans le cadre des mutations et d’une stratégie RSE.
Un groupe de travail paritaire, associant la CARPILIG, pourrait être mis en place pour étudier le sujet et faire des propositions.
Si l’on veut avancer sur cette revendication il est important de travailler sur un projet d’accord et rien de mieux que de bâtir nos propres propositions Filpac-Cgt.
POLITIQUE SALARIALE 2020
Faisant suite à la réunion du 28 février la délégation patronale (industrie graphique Labeur) dans son ensemble accepte d’acter dans un accord une revalorisation des minima conventionnels de 1,5 % comme le demandaient la CGT et les autres organisations syndicales de salariés.
Pour tenir compte des délais d’extension des accords, les patrons ont demandé que l’application de cette revalorisation se fasse au 1er septembre 2020. Cette proposition a été jugée inacceptable par les organisations syndicales.
Au terme de la négociation, l’accord a finalement été signé pour une revalorisation des minima de 1,5 % au 1er juillet 2020.
La délégation CGT rappelle que l’accord de salaire signé ne concerne que les salariés du Labeur. Mais quid des salariés de la RBD dont les minima n’ont pas été revalorisés depuis plusieurs années faute de pouvoir négocier un accord. De la même manière pour les salariés de la Sérigraphie dont les patrons renâclent à intégrer la CPPNI de l’industrie graphique dont ils sont désormais pourtant partie intégrante.
Un débat s’est déroulé en fin de réunion quant à l’attitude de la FESPA (patrons de la sérigraphie) et les mesures à prendre afin que la CPPNI, dans son nouveau périmètre, joue pleinement son rôle d’échanges et de négociation au service des entreprises et des salariés de l’imprimerie de Labeur, de la RBD et de la Sérigraphie.
Montreuil, le 7 mars 2020