CGT OBERTHUR FIDUCIAIRE
Compte-rendu des réunions de signature des 5 et 6 mars derniers
10 mars 2020
Depuis toujours notre entreprise verse des primes dites « discrétionnaires ». Les critères pour obtenir ces primes sont basées sur des principes que nous avons toujours refusés : faire des heures supplémentaires, ne pas être malade, dire oui à tout… Le montant de ces primes varie du simple au quintuple. Un cadre peut espérer un 14ème mois de salaire alors qu’un margeur ou un manutentionnaire n’aura jamais plus de 250 euros.
Afin de rétablir un peu d’harmonie et de justice sociale au sein de l’entreprise, nous demandons un 14ème mois pour tous, cadres et non cadres. De plus, face à la pénurie de travailleurs qualifiés dans le bassin rennais, nous réclamons des augmentations de salaire plus conséquentes.
A l’issue de la dernière réunion de négociation, le 28 février dernier, nous avons initié un mouvement de débrayage d’une heure par jour, par roulement, afin d’appuyer nos revendications et essayer d’obtenir plus que les maigres propositions de la direction.
Si le mouvement n’a malheureusement pas été suivi par tous les salariés, la direction a tout de même décompté pas moins de soixante grévistes !
Alors que le lundi 2 mars, l’UNSA publiait un tract dans lequel elle disait ne plus vouloir signer l’accord, le 6 mars, jour de la signature, elle a préféré, pour soi-disant “rester dans un esprit de responsabilité”, négocier une nouvelle formule de calcul pour les primes des salariés en 2×8.
La grève a été suivie majoritairement par les ouvriers en 3×8 qui travaillent de nuit. Très peu de « 2×8 » ont suivi le mouvement. Pour la CGT, c’est bien l’action des ouvriers en 3×8 qui a amené ce petit plus, ce qui prouve que des actions solidaires peuvent faire bouger la direction sur ces positions. Nous pouvons être fiers de ce qui a été accompli !
Ce 6 mars, la direction a également tenté de nous mettre la pression pour obtenir notre signature. Le chantage était simple : il n’y a pas au moins 1 syndicat qui signe l’accord proposé, la direction ne verserait pas la prime « gilets jaunes ». La CGT avait décidé de ne pas signer ce jour-là mais après la fin des négociations salariales de la branche Labeur afin de permettre à notre délégation fédérale de négocier plus librement et d’éviter peut-être « le tassement de nos grilles ».
Le mouvement de grève prend donc fin aujourd’hui. Nous reprenons le travail la tête haute. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont participé à ce mouvement car il faut du courage de nos jours pour défendre l’intérêt du plus grand nombre. Mais la lutte n’est pas finie et notre syndicat continuera son travail afin de mettre en œuvre la solidarité la plus large possible.
Nous nous questionnons sur la nécessité de notre présence aux prochaines réunions de négociations.
Fait à Chantepie, le 10 mars 2020.
Le syndicat CGT Oberthur Fiduciaire.