Filpac CGT / CGT

Conférence de presse CGT du 27 novembre 2024 sur l’industrie

27 novembre 2024

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Cédrick Laparlière (à gauche), délégué Filpac filière Papier-Carton, représentait la Filpac CGT à la conférence de presse de la CGT sur l’Industrie


• Montreuil, le 27 novembre 2024


Aujourd’hui, l’industrie qui entre dans le champ professionnel de la Filpac CGT est en train de mourir à petit feu. Dans la branche Papier-Carton, les rachats se succèdent et les travailleuses et travailleurs de nos industries sont toujours les grands perdants de ces opérations de concentrations. Malmené, oppressé, sacrifié sur l’autel de la finance, le monde du travail de nos industries ne peut plus accepter de voir laminer ses conquis sociaux sans réagir. Des milliards d’euros dépensés, pour quoi faire ? Être sur le podium des producteurs de papier-carton ou faire encore plus de profits et rémunérer davantage les actionnaires ? Quels intérêts pour les salariés ?
Des dépenses astronomiques au détriment des augmentations de salaires, de la reconnaissance de nos qualifications, du bien être des salariés. Sans compter les fermetures associées à ces
« fusions-acquisitions ». La récente annonce d’International Paper d’acquérir le groupe DS Smith va aussi porter un nouveau coup brutal à notre industrie. Si pour le moment, il faut attendre la décision de l’autorité de la concurrence de la commission Européenne sur ce dossier, il y a fort à parier que cette acquisition va venir encore détériorer les conditions de travail et de vie au travail des travailleuses et des travailleurs de ces deux groupes. Et que dire du dossier Chapelle
Darblay que le ministre de la « Désindustrialisation »
laisse mourir sans lever le petit doigt alors qu’un projet fiable et viable est porté et défendu par les camarades de cette entreprise avec le groupe Fibre Excellence. Pour autant, la filière Papier-Carton a un avenir, un avenir industriel, un avenir écologique, ne serait-ce que dans la gestion de nos forêts, dans le recyclage et dans la proximité d’autre filière comme la presse écrite à condition que la manne financière ne l’emporte pas sur le reste. Car à ce jour, les papiers approvisionnant nos sites d’impressions de la presse sont exclusivement importés.

Dans l’imprimerie, là aussi les plans se succèdent et vont continuer à se succéder. Pourtant, la France est le second pays le plus consommateur de livres. Plus de la moitié de la population n’aura plus accès à la culture si cette filière venait à disparaitre du paysage français. Quand aux livres d’école de nos enfants, de vos enfants, où seront-ils produits ?

Parlons un peu des agendas de nos enfants, aujourd’hui, les agendas Oxford qui était produits en Charente par les salarié.e.s de LECAS Industrie n’est plus. Une fois les agendas 2025 produits, Hamelin, propriétaire de Lecas Industrie a annoncé la fermeture de l’usine et la délocalisation de la production en Turquie.

Et dans la branche Distribution, que dire des
10 000 salarié.e.s de Milee, abandonné.e.s sur le carreau ! Ces travailleuses et ces travailleurs précaires d’aujourd’hui vont l’être encore plus demain.

C’est un exemple parmi tellement d’autres, il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités s’il ne veut plus être le ministre de la « Désertification industrielle ».