Filpac CGT

Contre l’extrême droite et la guerre, FRONT POPULAIRE !

12 juin 2024

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• Montreuil, le 10 juin 2024


C’est le fascisme qu’il faut dissoudre, pas nos revendications ! Contre l’extrême droite et la guerre, pour les intérêts de la classe laborieuse, FRONT POPULAIRE !

La France de Macron enregistre la plus forte poussée des néofascistes en Europe, parce que le président a suscité un rejet massif capitalisé par une extrême droite qu’il a désignée comme unique opposante et partenaire de fait.

Macron a participé au durcissement des lois migratoires de l’UE, dont l’apogée a été l’approbation du Pacte européen sur les migrations et l’asile en avril 2024. L’extrême droite en profite de façon éclatante.
Le régime Macron s’inscrit dans les efforts des élites néolibérales pour une alliance financière en vue d’une remilitarisation de l’UE. Une intégration militaire et sécuritaire qui vise à transformer l’économie européenne pour la guerre. 

La nouvelle législature européenne s’ouvre sur la montée de l’extrême droite, la remilitarisation, le retour de l’austérité, le néocolonialisme et les conflits inter-impérialistes.
Cette nouvelle stratégie construit un projet de la défense européenne basé sur la sécurité nationale-européenne et la protection des « routes commerciales clés » : il s’agit de préparer l’industrie européenne à la guerre.

Les tambours de la guerre battent dans les chancelleries, nous rapprochant du scénario d’une nouvelle confrontation militaire mondiale, sur fond d’urgence climatique et de démantèlement de la gouvernance multilatérale et du droit international.
Dans ce cadre, Macron martèle son intention d’envoyer des troupes terrestres pour combattre en Ukraine, ce qui rapproche d’un conflit armé avec des soldats de l’OTAN sur le sol ukrainien, qui pourrait déboucher sur une Troisième Guerre mondiale.
Le soutien de l’UE à l’État d’Israël dans sa punition collective du peuple palestinien fonctionne comme un accélérateur de la dérive militariste et belliciste de l’UE. Un massacre dans lequel l’UE, dont la France de Macron, réprime et tente d’interdire toute voix d’opposition. Une dérive maccarthyste, où le véritable objectif est de discipliner la population européenne autour des intérêts géostratégiques de ses élites.

L’UE fait une place de plus en plus grande à l’extrême droite, qui fixe l’agenda
L’extrême droite parvient à obtenir une part croissante du pouvoir au sein de l’UE, au point de déterminer les majorités parlementaires lors de la prochaine législature.

Bruxelles a besoin du soutien d’une partie des néofascistes pour assurer la gouvernance de l’UE. Elle a donc opéré une différenciation entre la « bonne extrême droite » et la « mauvaise extrême droite », c’est-à-dire entre l’extrême droite qui adhère sans ambiguïté à la politique économique néolibérale, à la remilitarisation et à la subordination géostratégique aux élites européennes, et l’extrême droite qui les remet encore en question, même si c’est de façon de plus en plus timide.

C’est dans ce contexte que Macron amplifie la victoire de l’extrême droite en procédant à la dissolution de l’Assemblée nationale
Quelle conclusion Macron tire-t-il de sa faillite ? Son départ serait normal, mais non, il renvoie les députés contre lesquels il a présidé, comme il a présidé contre le peuple, les syndicats de salariés et les associations.
Rivé à son pouvoir présidentiel, il joue le chaos, « moi ou l’extrême droite », ce qui veut dire « moi ET l’extrême droite », voire « « moi AVEC l’extrême droite ». Dans trois semaines.

C’est que le patronat est pressé
Les financiers et les groupes du CAC 40 se sont rangés derrière Bolloré. Le Pen rime avec profits, l’extrême droite s’est convertie au néolibéralisme.
Le Medef voit la réalité : les attaques contre la Sécurité sociale, les salaires, les services publics, créent la colère. Et Macron, qui porte les intérêts du patronat, fait naufrage. Alors, les parons se disent : pour finir le nettoyage contre la Sécurité sociale, afin d’obtenir une baisse durable des salaires, pour imposer l’austérité qui vient, vite, un régime encore plus, toujours plus autoritaire !
Le but de la manœuvre : jeter le pouvoir en pâture à Le Pen pour que la priorité soit donnée à la chasse aux immigrés, au détriment de toute la classe laborieuse. Et donc de la CGT.
Macron détruit les institutions, Le Pen ramasse la mise, le patronat engrange les bénéfices … Et nous, il nous faudrait juste nous taire ? N’acceptons pas que nos revendications, nos intérêts, ceux du Travail, passent par la fenêtre quand le fascisme arrive par la porte ! 

. C’est le fascisme qu’il faut dissoudre, pas nos revendications ! Le front uni dont nous avons besoin, se formera contre le fascisme ET pour la satisfaire les besoins fondamentaux de notre classe et de la jeunesse.

. La Filpac CGT encourage toutes les initiatives et manifestations antifascistes inscrites dans le respect et la promotion des intérêts matériels et moraux de la classe laborieuse.

. La Filpac CGT voit dans l’unité autour d’un Front populaire le levier antifasciste indispensable, mais ce Front ne verra le jour que s’il s’appuie sur l’élan des adhérents et des militants, sur l’aspiration populaire dans les entreprises et les quartiers.

. Pour la Filpac CGT, il s’agit de Faire Front par la mobilisation de masse contre l’extrême droite et contre le programme du Capital, commun à Le Pen, Zemmour et Macron.

Rejoignez dès samedi 15 juin, partout en France, les mobilisations contre l’extrême droite pour la défense de la Démocratie et les Droits des travailleurs !