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Derrière les chiffres, des femmes et des hommes en souffrance

27 septembre 2021

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Réunion de CSSCT du 23 septembre 2021

La question des risques psycho-sociaux, qui n’était pourtant pas à l’ordre du jour de la CSSCT de ce jeudi, est revenue sur le tapis dès le début de la réunion, lorsque l’infirmière d’Houdemont a mentionné les 126 passages dans son service depuis janvier. La majorité de ces visites concerne le mal-être au travail…. De même, les problématiques traitées par l’assistante sociale de Lorraine sont à 80 % liées à la vie professionnelle. Un taux en progression de 10 points par rapport à 2020.

La médecin du travail de Toul, présente à la réunion, fait le même type de constat : les arrêts maladie de moyenne et longue durée se multiplient. Un constat confirmé par le rapport médical d’Houdemont et de plusieurs autres agences.

Ce que les représentants du personnel dénoncent depuis des mois, une désespérante dégradation des conditions de travail se traduit donc dans des chiffres que personne ne peut contester. Et derrière les chiffres, il y a des hommes et des femmes en souffrance. Rien que sur le site d’Houdemont, en 2020, sur 321 personnes prises en charge, on constate 60 visites de reprise après un arrêt d’au moins un mois.

Que fait la direction ? Quelles sont les mesures de prévention prises face à l’urgence ? Malgré quelques solutions là où cette urgence était la plus visible, Christophe Mahieu attend probablement l’issue de la négociation « groupe » de la « qualité de vie au travail » pour agir.

La présidente de la CSSCT, Delphine Manzano, a cependant concédé qu’il était temps de se pencher sur les organisations de travail et qu’un état des lieux devait être fait. Par qui ? Quand ?

De préférence avant que les salariés craquent, ou optent pour une position de retrait, des situations dommageables pour eux-mêmes, pour les collègues et, in fine, pour toute l’entreprise.