Filpac CGT / Syndicat CGT DS Smith La Rochette
DS Smith La Rochette : rassemblement le 10 décembre à Puteaux
8 décembre 2025
• Montreuil, le 8 décembre 2025
Face à la volonté de DS Smith de liquider purement et simplement le site de La Rochette et ses 90 emplois, la Filpac CGT appelle à un rassemblement le 10 décembre, de 11 h 30 à 15 h, devant le siège du groupe, terrasse Bellini à Puteaux.
Ces 90 emplois, ce ne sont pas des cases à supprimer dans un tableur, mais 90 vies que la direction s’apprête à balayer. Il faut ajouter les intérimaires, qu’on pousse encore plus profondément dans la précarité. Tout cela alors que l’usine a dégagé près d’un million d’euros de résultat net en 2024. DS Smith en a ponctionné plus de la moitié pour alimenter des actionnaires qui ne connaissent qu’une règle : prendre toujours plus sans rien laisser.
Pendant ce temps, les investissements nécessaires ont été abandonnés. Aujourd’hui, ces mêmes dirigeants voudraient que les salariés paient la facture de leurs erreurs stratégiques, en agitant le vieux chiffon de la concurrence et de la baisse des volumes. Une manœuvre éculée, mais toujours bonne à ressortir quand il s’agit d’éviter de se regarder dans un miroir. La Filpac CGT, elle, n’est pas dupe. La destruction industrielle en France n’a rien d’un accident : c’est un choix politique et économique assumé. Plus de 100 000 emplois industriels supprimés ou menacés depuis 2023, et l’État reste spectateur. Pendant ce temps, des sites comme La Rochette, rentables, efficaces, avec des salariés qualifiés, sont envoyés au casse-pipe. DS Smith joue au bonneteau industriel : ils déplacent les volumes d’un pays à l’autre, d’un site à l’autre, pour maintenir la pression et justifier l’injustifiable. Ce jeu cynique doit cesser. Les emplois et l’activité doivent rester à La Rochette. Point.
L’État doit cesser de jouer les figurants. Un moratoire sur les fermetures d’usines est indispensable. La filière papier-carton et recyclage est stratégique : ce n’est pas en la sacrifiant qu’on reconstruira quoi que ce soit. Et il faudrait aussi en finir avec le secret de cuisine des directions : la gestion doit être transparente. Les salariés produisent la richesse ;
les actionnaires la captent sans vergogne.
Le travail est un droit. La dignité aussi. Et personne n’acceptera que l’industrie française soit euthanasiée site après site pour satisfaire des tableaux de rentabilité. Pas maintenant. Pas demain. Jamais !


