Pôle économique de la CGT

En 2018, faisons le vœu de gagner une autre répartition des richesses 

20 février 2018

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Lettre Économique N° 26

SOMMAIRE :

– Le coût exorbitant des inégalités entre les femmes et les hommes / p. 2
– Le mini-sommet des « nouveaux nobles » à Versailles / p. 2
– Un État au service d’« une société de con ance » / p. 3
– De l’intérêt d’étudier la production de beurre pour réformer la formation professionnelle / p. 4
– Qui décide des stratégies de nos entreprises? / p. 5
– Intervenir pour la protection des données personnelles / p. 5
– La nécessité de veiller à l’indépendance de l’Insee / p. 6
– La hausse des inégalités: la responsabilité des États et des entreprises / p. 7
– Intérêt grandissant des jeunes américains pour le syndicalisme / p. 8
– Une hausse des inégalités entre générations dans l’Union européenne / p. 8
– Cycle de formation économique 2018 / p 10
– Retour sur l’actualité du collectif Administrateurs salariés / p 10


 ÉDITO

En 2017, 82 % des richesses mondiales sont détenues par le centième le plus riche de la population. La situation des 50 % les plus pauvres n’a quant à elle pas évolué. La France est devenue la championne européenne du versement des dividendes aux actionnaires. Ils reçoivent ainsi 44 milliards d’euros, alors que les salariés sont précarisés, les pensionnés ponctionnés, les fonctionnaires et les services publics mis à la diète.

Les inégalités se creusent. Ces chiffres, vertigineux, démontrent, à l’opposé de la théorie du « ruissellement », que le boom des milliardaires n’est pas signe d’une économie florissante mais d’un système économique défaillant qui enferme les plus vulnérables dans la pauvreté et porte atteinte à la prospérité économique de toutes et tous.

Il ne fait plus de doute qu’Emmanuel Macron est le président des riches tant les gages donnés au capital sont nombreux et guident l’action gouvernementale. Le développement des luttes en atteste aussi, si bien que le gouvernement doit désormais afficher une volonté de donner plus de place aux salariés dans la répartition des richesses et dans l’entreprise.

Pourtant, la loi croissance qui se profile, concoctée par des parlementaires libéraux et des chefs d’entreprise, prend le chemin opposé. La volonté d’y inscrire la désindexation du Smic (avant que le gouvernement ne fasse marche arrière sous la pression syndicale) en est un parfait exemple.

La CGT porte un tout autre projet, axé sur des droits nouveaux d’intervention pour les salariés et leurs représentants, une réorientation des financements pour les entreprises et de la fiscalité, une redéfinition de l’objet social, la réponse aux besoins, la préoccupation environnementale en lieu et place de la financiarisation…

Avec « l’entreprise, autrement », il s’agit pour la CGT de mettre l’humain au-dessus du marché.

Fabrice Angéi
secrétaire confédéral de la CGT