Union Fédérale des Retraités

ENSEMBLE N°93

12 novembre 2019

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Un congrès se termine

Un congrès, c’est un grand moment de rencontres, de partage et d’amitié. On en ressort ragaillardi, remonté et rassuré ; on s’y est dit et on a constaté que nous ne n’étions pas les seuls à penser ce que nous pensions et qu’il fallait lutter pour contrer cette politique et ces politiciens au service du capital, source d’inégalités, de misère, de souffrances, pour une classe ouvrière qui ne sait même plus qui elle est, et dont les choix électoraux, quand elle fait un choix, vont à l’encontre de ses intérêts.

La xénophobie, le racisme, le fascisme, le terrorisme, plan B du capital pour combattre ceux qui dénoncent les dérives de nos sociétés qui se tournent vers la guerre en mettant sur les routes des millions de gens fuyant la misère et les atrocités. Sociétés qui nous conduisent vers une catastrophe climatique, plutôt que de renoncer à des profits immédiats.

Tout cela fut abordé, et tout cela fut condamné.

Dans un congrès, on y adopte une feuille de route pour les trois années qui suivent en espérant qu’au bout de cette route nous obtiendrons les progrès sociaux et sociétaux qui nous font défaut et que nous réussirons à protéger ceux qui nous restent encore.

Pour ce qui concerne la France, cette route est semée d’embûches, car détruire tout ce que les luttes ouvrières ont apporté comme amélioration des conditions d’existence des citoyens, des salariés, des ouvriers, voilà à quoi Macron, le Président des riches, s’emploie sans relâche, malgré une contestation sociale grandissante, mais qui peine à s’organiser, qui peine à organiser la riposte contre la démolition d’un système de société où la solidarité jouait un rôle moteur.

La casse organisée de nos services publics de santé, de prévoyance, d’éducation, de transport, de loisirs, les bas salaires et la précarité transforment la  vie des plus démunis en une vie de misère, alors que la richesse de quelques-uns s’étale ouvertement sans vergogne. Quelle société !

Pourtant, nous avions obtenu des avancées sociales, puisqu’on veut aujourd’hui nous les supprimer…

Alors ? Oui, mais c’était au temps où les syndicats étaient puissants, reconnus, parce que les adhérents y étaient nombreux. C’était au temps où la classe ouvrière était représentée dans l’hémicycle d’un Palais Bourbon où la droite ne laissait pourtant pas sa place.

Alors ? Renforcement, renforcement, renforcement !

Redonnons des moyens à notre syndicat, aux syndicats, aux partis politiques représentatifs de ce que nous sommes afin qu’ils puissent animer véritablement la vie politique nationale et peser sur les choix de notre société.

Réveiller les consciences, rencontrer, distribuer, coller, discuter, dénoncer, proposer, convaincre, s’unir, faire adhérer, lutter ensemble, vaste programme qui demande du temps, des militants, mais qui est nécessaire pour contrer la propagande gouvernementale et patronale distillée à grand renfort de médias.

Rejoignons-nous, unissons-nous, retroussons nos manches, car le capital est vorace.
Si nous ne faisons rien, nous n’aurons rien de plus, mais nous perdrons beaucoup.