FERMETURE D’UN CENTRE D’IMPRESSION EN ALSACE – un scénario inacceptable
6 juillet 2017
Quatre jours auront suffi ! Entre le vendredi 23 et le mardi 27 juin, les masques sont tombés. Le discours rassurant et enjoliveur de M. Carli, c’était du flan! La politique de développement, les nouvelles ressources, la volonté de trouver des relais de croissance, tout ça, c’était de la fumée pour faire avaler le vrai projet, mortifère.
L’obsession de réductions des coûts revient au grand galop, sous la forme d’une énième fermeture d’un centre d’impression ! Il faut dire que le Crédit Mutuel est passé maître en la matière. Après le blocage de l’investissement de Saint-Etienne, après l’arrêt de La liberté de L’Est à Epinal, après la casse de la roto de CIME à Rixheim, la fermeture du centre d’impression de Châtenois (le Journal de Saône et Loire et Le Bien Public), celle envisagée du Républicain Lorrain, voilà qu’un centre d’impression en Alsace est menacé de disparition. Une information confirmée officiellement lors des C.E. du mardi 27 juin.
Notre équipement industriel serait, subitement, surdimensionné! Pour la FILPAC-CGT, il ne fait aucun doute que cette situation a été créée de toute pièce par notre actionnaire. La fin justifie toujours les moyens. Nous ne pouvons passer sous silence qu’un des fleurons industriels du groupe, ses capacités de production utilisées à bon escient par une charge de travail dynamique, le savoir-faire de ses ouvriers, ait été à ce point vidé de sa substance, avec l’arrêt successif de plusieurs contrats d’impression. La responsabilité de l’actionnaire est clairement engagée!
Que les choses soient claires. Pour la FILPAC-CGT, si le retour à l’équilibre via des relais de croissance significatif est l’objectif déclaré de l’actionnaire, alors la fermeture d’un centre d’impression est en contradiction totale avec ce but. Un choix néfaste qui ne peut que fragiliser davantage nos entreprises, avec toutes les conséquences sociales et économiques. La politique menée par l’actionnaire depuis 2012, axée essentiellement sur des économies de coûts et la réduction de la voilure, n’a en rien permis de redresser les comptes, bien au contraire. Pour un éditeur, se séparer de son outil industriel et ne plus maîtriser la production de ses imprimés oblige à dépendre d’un imprimeur sous-traitant avec toutes les conséquences que cela entraîne! A terme, c’est l’existence même de nos journaux qui est menacée!
Quand une politique est en échec, alors il faut la changer. Il est grand temps de mettre toutes les options sur la table, y compris l’ouverture de négociations sur la base du projet commun élaboré par la coordination syndicale FILPACCGT DNA/L’Alsace. Dans ce contexte, envisager la fermeture d’un centre d’impression, que ce soit celui des DNA ou de L’Alsace, est une option irrecevable.
Dans l’immédiat, et sur la base du mandat défini par la coordination syndicale DNA/L’Alsace, la FILPAC-CGT demande un moratoire sur les imprimeries en Alsace mais plus largement sur le pôle presse Crédit Mutuel, incluant une étude sur un réseau d’impression numérique en lien avec la distribution qui compléterait les possibilités industrielles en place. Elle s’engage à mener toutes les actions nécessaires, avec les salariés, pour que cette exigence soit entendue et appelle les ouvriers, employés, cadres, journalistes, correspondants et porteurs, à se mobiliser et à faire preuve de solidarité pour y parvenir.
Le 6 juillet 2017