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GROUPE EBRA :
EN FINIR AVEC LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL !

18 novembre 2019

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GROUPE EBRA :

EN FINIR AVEC LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL !

Un journaliste des Dernières Nouvelles d’Alsace du groupe Ebra, a fait un malaise à son poste de travail, suivi d’une crise d’angoisse, les médecins lui prescrivent un arrêt de travail pour plusieurs semaines. Diagnostic : épuisement professionnel, un « burn-out » considéré comme un accident de travail.

Il faut rappeler que d’autres journalistes du quotidien subissent les mêmes pathologies, certains étant en arrêt de maladie depuis plus de quatre mois. Un audit sur les risques psychosociaux a été réalisé par l’expert du Comité d’entreprise et fait état de danger imminent et grave pour l’ensemble du personnel des DNA du Haut-Rhin. Le CHSCT a lancé un droit d’alerte le 4 octobre, le médecin du travail en a fait de même le 7 octobre.

Cette situation dramatique pour des salariés fait écho à une vaste restructuration qui a conduit à la fusion des rédactions et à une concentration jamais connue des journaux alsaciens. Après quelques mois de mise en œuvre d’une nouvelle organisation du travail, les syndicats des DNA dénoncent « la situation de souffrance que vivent les salariés, subissant une mutualisation insuffisamment préparée, avec une perte d’identité. S’ajoute un manque total d’organisation, la pression du « digital first », un stress généralisé, une absence de perspectives professionnelles… »

Ce ressenti existe également auprès des journalistes de L’Alsace qui constatent « la restructuration (…) a également produit des effets pervers : pertes de repères, remise en question du sen même de nos métiers ».

Il est donc incontestable que c’est bien la restructuration imposée par le Crédit Mutuel dans ses quotidiens qui est à l’origine de ces souffrances au travail. Qui ne se limitent pas au seul secteur de la rédaction.

Sans avoir fait un bilan de cette première restructuration, la direction Ebra veut imposer à marche forcée une nouvelle salve de mesures qui auront un effet dévastateur dans toutes les entreprises : suppressions de 380 emplois, externalisation de nombreuses activités, liquidation de la convention collective de la presse, contrats de travail précaires, double statut des personnels pour les mêmes postes de travail… Des perspectives qui sont rejetées par les salariés dans leur immense majorité.

Ce climat anxiogène se développe de jour en jour. Faut-il attendre un drame pour que le Crédit Mutuel admette qu’il s’est trompé dans ses restructurations et que l’accord des salariés est indispensable pour la réussite d’une évolution des entreprises.

La FILPAC-CGT s’élève avec force contre cette politique du Crédit Mutuel. Elle appelle tous les syndicats du groupe à faire un état des lieux sur la souffrance au travail et de faire de ce problème majeur un axe prioritaire de la défense des intérêts des salariés.

La FILPAC-CGT n’hésitera devant aucune mesure pour contraindre la direction à prendre cette question en compte. Elle n’acceptera jamais que Ebra prenne le même chemin que France Télécom qui a fait de la souffrance au travail un acte managérial de gestion de l’entreprise.

Montreuil, le 14 novembre 2019