Comité régional Aquitaine
Halte au fascisme !
10 novembre 2021
Halte au fascisme !
Il y a 96 ans, un apprenti dictateur fondait sa renommée en dévoilant son idéologie de haine dans un livre intitulé « mein kampf » (mon combat).
Près d’un siècle plus tard, c’est en France qu’un autre nazillon sort un livre pour exposer sa vision de la France et du monde. Alors qu’il est condamné à maintes reprises pour incitation à la haine, les médias se précipitent pour relever les dernières déclarations et les pensées d’un fasciste complètement décomplexé.
La médiatisation d’Éric Zemmour contribue à renforcer l’audience de l’extrême droite française. Avec toujours les mêmes thèmes depuis le XIXe siècle : le travail, l’ordre, priorité aux Français de préférence blancs, catholiques pratiquants, développant une idéologie raciste, souvent misogyne, anti-avortement, homophobe. Thèmes accompagnés d’une opposition farouche aux « fauteurs de troubles », syndicalistes, progressistes, aux partis politiques de gauche notamment ceux qui combattent le capitalisme et ses conséquences pour les peuples…
L’extrême droite a toujours eu dans ses gènes, la haine de l’autre et l’opposition des êtres humains entre eux. C’est avec le développement de ces thèses que Bolsonaro au Brésil, Trump aux USA, Viktor Orbán en Hongrie ou encore Matteo Salvini en Italie sont arrivés au pouvoir par les urnes.
Cette extrême droite ne s’attaque jamais aux causes responsables des inégalités sociales grandissantes, frappant les plus fragilisés, les jeunes, les femmes, les personnes âgées, les étudiants, aux responsables du chômage de masse, aux différentes formes de précarités touchant à l’emploi, la santé… Ces mêmes causes qui entrainent un déclassement social des salariés en général.
Ces causes viennent d’un seul modèle économique : le système capitaliste. Un seul but : la recherche du profit à tout prix. La fermeture des usines, les délocalisations, la course au leader-isme et aux gains rapides ne cessent de créer des armées de chômeurs, répandre la misère sociale, mais pas seulement. Car l’impact écologique de cette course effrénée vers le profit aura des conséquences irréversibles.
La mondialisation capitaliste, c’est la mise en concurrence des salariés entre eux, dans le monde. Aligner tous les salaires vers le bas pour faire encore plus de fric. C’est la casse de toutes les protections sociales, du Code du travail dont le but est de protéger les salariés contre les dérives patronales… Mais c’est également la privatisation des entreprises et services publics (EDF, GDF, du rail…), Poste, hôpital public, pour permettre aux entreprises privées et multinationales de faire fructifier leurs affaires. Un seul objectif : enrichir d’avantage les vrais privilégiés que sont les actionnaires et les rentiers.
Pour la droite extrême, les riches sont forcément tous égaux entre eux. Il vaut mieux stigmatiser les plus pauvres ! En particulier ceux qui peuvent être les plus visibles par rapport à leurs origines ethniques ou sociales. Ceux qui touchent des allocations, des aides sociales…
Pour la CGT, le monde du travail doit défendre ses intérêts et ne pas se tromper d’adversaire. En effet, les travailleurs sont, depuis toujours, confrontés aux forces de l’argent. C’est par le progrès social qu’on doit améliorer le sort de tous les travailleurs, qu’ils soient salariés, intérimaires, sans emplois, ou anciens salariés (retraités).
Le progrès social c’est l’augmentation générale des salaires et des pensions, la baisse du temps de travail, la reconnaissance des qualifications, une prise en charge des soins à 100% pour tous par la Sécurité Sociale, une véritable formation rémunérée et qualifiante, une retraite à 60 ans à taux plein. Le progrès social nécessite une autre répartition des richesses. L’argent existe ! 1300 milliards de dollars sont placés actuellement dans les paradis fiscaux.
Et ce progrès social sera créateur d’emplois stables, avec un statut, pour que chacun puisse vivre dignement, sans haine des autres.
Privilégions l’action collective pour se battre contre toutes les injustices sociales, contre le fascisme et pour l’amélioration des conditions sociales des travailleurs.
Vive le progrès social, vive la solidarité entre tous les travailleurs !