Il faut que les eurodéputés disent oui à l’accord sur les travailleurs détachés
28 mai 2018
Bruxelles, le 28 mai 2018
La Confédération européenne des syndicats (CES) a écrit aux eurodéputés pour les presser de voter en faveur de la révision de la directive relative au détachement des travailleurs.
Le vote en séance plénière sur l’accord de mars dernier conclu en trilogue entre la Commission, le Conseil et le Parlement doit avoir lieu le mardi 29 mai. Il s’agit d’un vote par oui ou par non sans possibilité d’amendements. Le texte a déjà été approuvé par le Conseil.
Bien qu’incluant d’importants compromis, tels que l’exclusion des travailleurs du secteur des transports, l’accord contient également d’importantes garanties pour les deux millions de travailleurs détachés d’Europe. Et, par-dessus tout, la perspective de l’égalité salariale.
L’adoption de l’accord ne requiert qu’une majorité simple des eurodéputés.
« C’est le Parlement qui aura le dernier mot », explique Luca Visentini, Secrétaire général de la CES. « Les eurodéputés décideront mardi si les travailleurs détachés doivent bénéficier du même traitement que les travailleurs locaux ou s’ils préfèrent voir s’installer une discrimination à l’encontre de travailleurs venus d’autres pays de l’UE. La CES exhorte évidemment les eurodéputés à voter contre toute discrimination et contre l’exploitation de travailleurs étrangers. »
« Un salaire égal pour un même travail sur un même lieu de travail est bien le moins que puissent espérer les travailleurs au sein du marché unique européen. »
« L’accord de compromis a été négocié longuement et en détail par les eurodéputés désignés par le Parlement et a été approuvé par les gouvernements malgré le scepticisme de certains à propos de la révision de la directive. Les eurodéputés doivent maintenant voter et il vaudrait mieux que le oui l’emporte. A défaut, des années de travail des gouvernements et des institutions européennes et de nombreuses autres parties prenantes seraient perdues. »
« Tous les eurodéputés bénéficient du même salaire. Il ne serait que juste qu’ils appliquent le même principe aux autres travailleurs. »