Filpac-Cgt
Impression dans l’Est : la nécessité d’investir !
13 janvier 2019
Face à la baisse programmée des volumes imprimés par les éditeurs courant après la rentabilité chimérique du numérique, les syndicats de la Filpac-Cgt n’ont d’autres choix que d’imposer une alternative à la destruction de l’information imprimée dans notre pays.
Dès l’annonce de la fermeture de l’imprimerie du Républicain Lorrain à Metz, la Fédération a organisé une réunion de l’ensemble de ses syndicats lorrains (Stilpac Nancy, Républicain Lorrain, Est Média et de l’Alsace) considérant que la réponse à la casse de l’emploi et l’outil industriel devait être collective.
La stratégie consistant à rationaliser les « coûts d’impression » des journaux lorrains par la concentration des imprimeries prétexte à la fusion des éditions locales est une hérésie que nous combattons en tout point du territoire.
Si nous n’avons pas pu empêcher la fermeture de « l’imprimerie messine » et alsacienne, il n’en pas moins vrai que la mobilisation syndicale s’est orientée sur la nécessité de doter le groupe de Presse Lorrain d’un parc de rotatives modernisé, pour améliorer les produits existants, apte également à répondre aux créations et aux développements éditoriaux futurs (éditions professionnelles, touristiques, suppléments multiples et sectoriels, etc.) et au rapatriement de charges de travail externalisée.
La Fédération avec ses syndicats ont systématiquement affirmé aux directions des différents intervenants dans l’imprimerie de Presse en région Lorraine (Ebra et Riccobono) qu’il est hors de question que les modernisations opérées soit source de « cannibalisation » de la charge de travail des imprimeries « concurrentes ».
Si un transfert de charges devait avoir lieu des solutions sociales doivent être négociées en amont permettant le maintien dans l’emploi de tous et dans le cadre d’une stratégie de développement des volumes imprimés.
Le groupe Riccobono doit de son côté prendre la même voie ! C’est ce qu’ont rappelés les représentants de la Fédération lors de la rencontre du 13 décembre dernier, en présence des camarades de Nancy Print.
Nombre de tirages de périodiques, de presse magazine sont effectués dans les imprimeries situées soit dans les pays frontaliers, soit en Europe orientale. Ces mêmes groupes de Presse bénéficient des aides à la Presse concernant leur diffusion et parfois même des aides à la modernisation… !
Il est plus que temps que la gabegie cesse en imposant aux éditeurs que ce qui est diffusé sur le territoire soit imprimé sur le territoire ! À défaut, les multiples aides d’État, de régions et locales dont ils profitent doivent leur être supprimées.
L’imprimé d’information, de culture a de l’avenir ! Les imprimeurs et les éditeurs nationaux sont parmi ceux qui investissent le moins en Europe (étude FSE Filpac : l’avenir des métiers de l’imprimerie), il est temps que cela change ! À nous de l’imposer !