Chambre syndicale typographique niçoise Filpac-Cgt

La CSTN-CGT Nice-Matin solidaire du mouvement des retraites

18 décembre 2019

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La CSTN-CGT Nice-Matin solidaire

du mouvement des retraites

 

Le syndicat CSTN-CGT de Nice-Matin appelle à la mobilisation générale ce mardi 17 décembre contre le projet de réforme des retraites du gouvernement et pour revendiquer un système juste pour les salariés. Ce mouvement intersyndical et unitaire s’inscrit dans la durée. Il porte la voix des jeunes qui galèrent sur le marché du travail, des femmes aux carrières incomplètes, des ouvriers exploités, des employés qui ne joignent pas les deux bouts, des cadres pressurisés… Contrairement à ce que veut faire croire le gouvernement, ce n’est pas la lutte isolée de corporations défendant leurs seuls régimes spéciaux : nous sommes tous concernés!

“Encore une grève!”, “Pas de tram ce mardi…comment je vais faire pour aller bosser ?”, “Ils bloquent tout comme d’habitude”, “Ils ne veulent surtout rien changer alors qu’il faut réformer le pays”. Voilà quelques réactions que l’on entend souvent lorsque des manifestations importantes éclatent dans le pays. Il faut dire que la plupart des médias s’attachent plus volontiers à traiter les conséquences des grèves sans s’attarder sur les causes. Trop compliqué à expliquer, trop technique, pensent-ils. A tort.

Qu’est-ce qui peut pousser des millions de gens -nous étions près de 1,5 million à manifester le 10 décembre dernier – travaillant dans des secteurs très différents, à descendre dans la rue ? Qu’est-ce qui peut pousser des millions de gens à perdre une journée de salaire volontairement, quand ils sont déjà découvert le 15 du mois? Ce n’est certainement pas pour une réforme juste!

Défendre un système solidaire

En tant que syndicat majoritaire de Nice-Matin, journal historique de la presse quotidienne régionale, la CSTN-CGT vous invite à vous informer sur le contenu réel de cette réforme. Notre système de retraite est basé sur la solidarité, tout comme celui de la sécurité sociale. C’est bien cette valeur de solidarité que le gouvernement veut faire voler en éclats, en nous poussant vers un régime libéral individualiste, où seuls les plus aisés qui auront eu les moyens de capitaliser tireraient leur épingle du jeu.

Avec le régime à points voulu par Emmanuel Macron, les Français vont travailler toujours davantage, jusqu’à au moins 64 ans, pour une pension de plus en plus misérable. Et dans cinq ans, on y retourne ?

“On vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps”, nous serinent ces politiciens comme s’il s’agissait d’une vérité scientifique. Si on envisageait, pour une fois, la problématique sous un angle de progrès social et non pas simplement mathématique ? Derrière les pensions de retraites, il y a des gens. Des gens qui passent majoritairement leur vie à effectuer des tâches bien moins confortables que celles des politiciens qui veulent nous imposer cette réforme.

Ce qu’on nous propose, c’est de renoncer à nos droits

Ce qu’on nous propose, c’est de partager le même gâteau en plus de morceaux (puisqu’il y a de plus en plus de retraités) au lieu d’en cuisiner un plus gros.

Ce qu’on nous propose, c’est d’aller faire encore les poches des salariés de plus en plus pauvres au lieu d’aller chercher les ressources qui existent du côté des grandes entreprises biberonées aux allègements fiscaux et des actionnaires gavés de dividendes.

Ce qu’on veut nous fait croire, c’est que la prise en compte de toute la carrière -au lieu des 25 meilleures années- sera profitable aux femmes et aux précaires, alors que les périodes creuses (chômage, temps partiel, précarité) seront au contraire mises en évidence et se paieront “cash” lors du départ à la retraite.

Ce qu’on nous fait miroiter, c’est de sauver le régime des retraites quand en réalité on sauve celui des assurances et des banques.

Ce qu’on nous vend, ce n’est pas une réforme, c’est un renoncement à nos droits.

La CGT a toujours lutté pour défendre les salariés: un départ à 60 ans sans décote, avec un minimum de pension à 1200€ net mensuels. Voilà des conditions qui permettraient un départ à la retraite digne. Pour nous, et pour les générations futures.

Le syndicat CSTN-CGT du Groupe Nice-Matin