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Le 12 décembre, soyons tous en grève et mobilisons-nous pour stopper la casse sociale

5 décembre 2024

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• Montreuil, le 5 décembre 2024


Le 12 décembre, soyons tous en grève et mobilisons-nous pour stopper la casse sociale, réclamer une vraie politique de réindustrialisation au service de l’emploi et une réponse aux exigences sociales et environnementales !

Des milliers d’emplois sont supprimés depuis la rentrée de septembre, dans nos filières professionnelles, industries graphiques, production, transformation papetière et du carton, distribution de la publicité.
Milee, 10 000 emplois sacrifiés ; papeteries de Stenay, Saint-Michel, Lecas, RDM Blendecques, Ahlstrom Bousbecque… Imprimerie SIB, de Smurfit Avignon… La liste s’allonge au fil des annonces des plans « sociaux ».
Rien ne légitime les actionnaires de ces entreprises et groupes à sacrifier nos vies et nos familles pour leurs profits. Ces fermetures sont liées à des délocalisations de production en vue de toujours plus de dividendes, les subventions publiques sont évaporées et détournées, les productions concentrées, à seule fin d’accroître leurs marges et bénéfices.

Pour que cesse cette casse sociale, nous exigeons :
1. Un moratoire immédiat sur les licenciements, afin de sauvegarder tous les emplois ;
2. Un plan national de maintien et de relocalisation de nos industries et des emplois, piloté par un État stratège et interventionniste ;
3. La conditionnalité des aides publiques au service du développement de l’emploi industriel, et le remboursement de celles-ci avec réquisition administrative de l’outil industriel et des biens des actionnaires en cas de non-respect des engagements ;
4. Le retour au tarif réglementé de la vente de l’électricité et du gaz avec la sortie du marché libéralisé européen ;
5. La mise en place d’un pôle financier public pour aider à l’urgence de certains investissements productifs et environnementaux (par exemple la relance de Chapelle Darblay) ;
6. L’extension des délais prévus par la loi Florange jusqu’à la reprise des usines concernées.
La désindustrialisation produit des ravages :
• Sociaux : avec la destruction en trois mois de plus de 200 000 emplois, de vies de familles brisées, de mise à mal de notre système de sécurité sociale ;
• Environnementaux : par l’importation de productions de biens via des pays aux normes sociales et environnementales quasi inexistantes ;
• Territoriaux : avec la désertification impactant le maintien des services publics (fermeture d’hôpitaux, de groupes scolaires, etc.) et de l’ensemble du tissu économique de commerce et d’artisanat.

Ces industries essentielles qui nous échappent menacent la souveraineté de notre pays et nous rendent toujours plus fragiles et dépendants.

Notre fédération appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs des filières industrielles de la production et transformation papetière et du carton, des industries graphiques du labeur comme de la presse, de la distribution, de l’édition, de la communication et des médias à cesser le travail et à se mobiliser le 12 décembre prochain.