Filpac-Cgt
Le 4 février 2021, pour l’emploi, les salaires,la liberté d’expression !
2 février 2021
Un an déjà, que nous sommes plongés dans une crise sanitaire et économique dont nous ne voyons pas la fin. Une tragédie ? Pas pour tout le monde ! Bernard Arnault, pour ne citer que lui, a augmenté sa fortune de 44 milliards d’euros en 2020. Et les actionnaires des grands groupes ont empoché des dividendes de l’ordre de 175 milliards. Si ces chiffres paraissent un peu abstraits, précisons que c’est deux fois le budget annuel de l’hôpital public.
« En même temps », la pandémie offre un prétexte en béton pour opérer une casse sociale géante, à grands coups de remise en cause des conquis sociaux et des accords collectifs, de baisse des salaires, d’augmentation du temps de travail.
Des catégories entières de travailleurs basculent brutalement dans la pauvreté : jeunes, femmes, retraités, qui pour se nourrir doivent solliciter les organismes d’aide alimentaire.
Dans les industries et les services couverts par notre fédération, dans la presse, aux mains d’une poignée de milliardaires, la destruction de l’emploi s’accélère au rythme de celle des rédactions, et de la numérisation d’une information toujours moins vérifiée et qualitative… mais toujours plus dans la ligne du Medef.
L’Équipe, le groupe Centre France en sont des exemples parmi tant d’autres.
Dans l’industrie du papier et du carton, les sites ferment les uns après les autres. Chapelle Darblay, Bègles, un risque important à Tarascon (Fibre Excellence).
Encore une fois, ces papeteries sont rentables, et les marchés qu’elles couvrent en expansion ! Mais leurs actionnaires mondiaux dégagent des profits bien plus rémunérateurs dans d’autres pays aux exigences sociales et environnementales inexistantes.
Pour tenter d’étouffer toute manifestation d’une colère sociale croissante, le pouvoir exécutif est en train de se doter d’un arsenal répressif à toute épreuve, faisant voter des lois liberticides, n’hésitant pas à faire couler le sang de quiconque ose contester l’ordre établi et le Medef.
Face à cette situation intolérable, la Filpac-Cgt appelle tous les syndicats et les travailleurs de la presse, des industries papetières, de la communication, de l’édition et de la distribution, à faire du 4 février une grande journée de mobilisation et de grève pour :
- la suspension de tous les plans de licenciement en cours
- la conditionnalité de toutes les aides publiques et leur contrôle
- la suppression des dividendes pour les années 2020 et 2021
- le développement des services publics dans tous les territoires
- la réduction du temps de travail hebdomadaire à 32 heures maximum
- une autre forme de l’assurance chômage ouverte à toutes et à tous
- une réelle sécurité sociale professionnelle.
Le 4 février, défendons nos droits,
nos conditions de travail, notre liberté !