Section syndicale SUD-OUEST Média CGT
Le FILPAC TOUR à Bordeaux
13 septembre 2020
Entamé le 7 septembre à Morlaix (Le Télégramme) pour se terminer le 30 septembre à Clermont-Ferrand (La Montagne) le Filpac Tour a été mis en place pour aller à la rencontre des salariés de la presse.
En effet, deux grands sujets vont lourdement impacter nos entreprises dans les mois et années qui viennent et il y a urgence à en informer les salariés, en débattre avec eux et préparer une mobilisation nationale seul moyen d’éviter des négociations le dos au mur.
- – La négociation sur notre Convention collective regroupe à la fois toutes les formes de presse en région (PQR, PQD, PHR) et les différentes catégories professionnelles (ouvriers/employés/cadres). Débutée depuis plusieurs années, cette négociation devenue obligatoire suite à la remise en cause de nos conventions actuelles par les gouvernements successifs n’avance Les patrons de presse (l’UPREG) tentent d’intégrer dans une future convention collective le contenu des lois sociales régressives de ces dernières années. La loi prévoit une durée maximale de 5 ans pour mener à son terme cette négociation et les patrons jouent la montre espérant qu’un échec de ces négociations aboutira, par défaut, à une convention a minima.
- – Le plan filière. Voulu par tous les patrons de presse (l’ALLIANCE) sous prétexte de la baisse des tirages et de l’érosion des ventes papier, ces derniers se sont organisés pour élaborer un plan de restructuration des imprimeries de presse sur la période 2020-2025. Leur but ? Fermer un tiers des centres d’impression en concentrant et regroupant les équipes. La casse sociale serait lourde, puisque sur les 2 633 salariés éligibles dans le secteur industriel, c’est près de 1 553 départs (licenciements, mutations forcées et reconversions imposées) potentiels qui sont ciblés par ce projet, soit 59% des
Aujourd’hui, ce plan vise l’ensemble des métiers de l’imprimerie et du prépresse, mais il ébranlera dans la foulée toute la filière de la presse et les métiers qui vont avec : administratifs, journalistes, commerciaux, animateurs des ventes… Cette saignée annoncée amène la question suivante : comment faire croire au maintien de la qualité de nos titres avec moins de moyens et d’effectifs ? Autrement dit, sous couvert de vouloir défendre une information de qualité, « élément indispensable à la démocratie », comme dit MACRON, pour la FILPAC, ce plan ressemble fort à une autorisation de licencier avec de l’argent public.
Pour la CGT Presse en région, les négociations devront aborder tous les sujets et une convention collective de haut niveau devra être négociée préalablement au plan de restructuration afin de préserver l’avenir des plus jeunes et l’engagement de ne pas recourir à l’externalisation du travail et à réintégrer les travaux dans nos imprimeries devient un préalable incontournable.