Filpac-Cgt
Les liquidations prononcées ne signent pas l’arrêt définitif des papèteries Arjowiggins
8 avril 2019
Pascal Lebard, PDG de Sequana – ArjoWiggins – Antalis, bon élève de la famille Agnelli et homme de réseau – c’est ainsi que le défini le journal économique Les Echos – a presque réussi à démanteler le groupe Arjowiggins !
Il ne lui aura fallu que douze ans pour réussir ce pari ! Même si ce tour de force n’a pu se réaliser qu’au détriment de milliers d’emplois supprimés et avec le sacrifice d’autant de vies gâchées. Mais ce patron, qui appartient à la caste des riches hommes d’affaires influents n’a que faire de la misère qu’il génère derrière lui ! Seule lui importe la mission que lui a confiée le groupe Sequana : détruire totalement le parc industriel Arjowiggins et imposer Antalis, groupe mondial de distribution de papier, à tous les grands groupes papetiers mondiaux.
Pourtant, la Filpac-Cgt ne se résout pas à abandonner la bataille. Lebard n’est pas invincible… Pour preuve, il a déjà été mis en échec par les militants du syndicat CGT Arjowiggins de Wizernes ! Après 1615 jours de résistance et de lutte contre la fermeture de leur papèterie, ces militants CGT ont réussi à faire redémarrer leur usine et la production de papier dans la vallée de l’Aa.
Aujourd’hui, les salariés des usines de Jouy-sur-Morin et de Bessé-sur-Braye leur ont emboîté le pas en occupant, jours et nuits, leurs usines malgré la liquidation prononcée par le Tribunal de commerce.
Entre travailler, pérenniser l’emploi dans les territoires ruraux et l’inscription au Pôle emploi, le choix des salariés est sans appel !
La Filpac-Cgt, qui a soutenu les salariés d’Arjo depuis le début, continuera à les soutenir par tous les moyens jugés nécessaires !
En attendant, elle exhorte les salariés concernés à rester vigilants face aux discours des dirigeants d’Arjowiggins qui peuvent paraître parfois rassurants. Rappelons-nous que le directeur de Bessé-sur-Braye, M. Mailhan, a collaboré étroitement avec Pascal Lebard dans l’entreprise de démantèlement du groupe et que c’est lui, quelques jours avant la demande de redressement judiciaire, qui a transféré des millions d’euros des comptes d’Arjowiggins vers ceux du groupe Sequana.
Aujourd’hui, le gouvernement déclare vouloir faire toute la lumière sur la gestion de Sequana. L’État prendrait-il enfin conscience de s’être fait abuser par Pascal Lebard et sa clique ? Nous en doutons…
Encore faudrait-il qu’il accepte de revoir la situation des salarié·e·s de Charavines, de Voiron et de Annonay qui sont aujourd’hui dans une situation les plus précaire suite à leurs licenciements et celle des salarié·e·s du site de Rives SAS qui n’est toujours pas réglée puisqu’ils et elles sont concerné·e·s par le redressement judiciaire en cours et une éventuelle liquidation.
La reprise des activités papetières aura raison des magouilles entre Lebard et ses complices, fussent-ils positionnés au plus haut niveau de l’État !
Pour la Filpac-Cgt, seul compte l’intérêt des salariés d’Arjo et la sauvegarde des territoires. La priorité reste donc de tout mettre en œuvre pour redémarrer l’activité des usines papetières et des autres industries qui y sont attachées.