Journal Les Échos
Les porteurs de presse ne sont pas des Kleenex !
16 mars 2017
Depuis 28 ans, le journal Les Echos est distribué par les sociétés ICPS, AS Transpresse et PRM qui forment une unité économique et sociale et emploient aujourd’hui 44 salariés en CDI, 3 CDD et soutraitent une partie de la charge de travail à 4 artisans indépendants.
En 2016, la direction des Echos a signifié qu’elle souhaitait changer de prestataire pour gérer ses abonnés portés et confier cette distribution spécifique à Promo Portage, service qui gère déjà le portage à domicile du groupe Figaro. Après avoir obtenu 6 mois de délais pour réorganiser leurs 3 sociétés, les directions d’ICPS, AS Transpresse et PRM se retrouvent maintenant à devoir gérer le coût social généré par ce départ du titre Les Echos qui représente 38% de leur charge de travail. Les salariés viennent d’apprendre que des discussions entre les directions des Echos, du Figaro et des 3 sociétés précitées se tiennent depuis maintenant plusieurs semaines sans que les institutions représentatives du personnel ne soient informées de la situation.
Alertée par son délégué syndical, la FILPAC-CGT a provoqué, ce jeudi 16 mars, une assemblée des salarié(e)s afin de les informer de la situation et de recueillir leurs revendications face à la menace qui pèse sur leur emploi. Au cours de cette assemblée, tous les participants se sont déclarés solidaires entre eux et ont affirmé se tenir prêts à des actions si leurs revendications n’étaient pas prises en compte par le donneur d’ordre et le nouveau prestataire.
La FILPAC-CGT n’acceptera pas qu’une fois de plus les porteurs de presse soient considérés comme de simples « kleenex » à qui on demanderait d’effectuer leur mission sans se plaindre, toutes les nuits et dans des conditions extrêmement difficiles, et qu’on jetterait à la rue sans ménagement dès que les stratégies des éditeurs l’exigeraient !
Les directions concernées doivent assumer leurs responsabilités d’employeur et traiter rapidement le volet social de cette transaction qui reste, à 3 mois de l’échéance, totalement opaque. La loi prévoit dans son article L. 1224-1 du Code du travail qu’en cas de reprise d’une activité par une entreprise, celle-ci doit reprendre tous les salariés qui y sont rattachés.
En effet, les dispositions prévues par cet article de loi, qui sont d’ordre public, s’imposent tant aux salariés qu’aux employeurs et s’appliquent à tous les contrats qui existent au jour de la modification. La FILPAC-CGT veillera donc à ce que la loi soit bien respectée par tous les protagonistes et assure sa section syndicale CGT de tout le soutien nécessaire à la sauvegarde de l’emploi de tous les salarié(e)s qui seraient concerné(e)s par ce transfert de charge de travail. Notre fédération interpelle les éditeurs du Figaro et des Echos, appartenant respectivement au groupe Dassault et au groupe LVMH, pour qu’ils agissent avec ces salarié(e)s dans les règles légales et dans le principe d’une négociation loyale et sérieuse afin que cette intégration du journal Les Echos au sein du système de distribution du Figaro laisse tous les salariés dans l’emploi et garantisse leurs conditions de rémunération actuelles.
SOLIDAIRES ET DÉTERMINÉS !
Pour une solution sociale juste et équitable ; Pour le maintien dans l’emploi ; Pour le maintien des rémunérations.