Intersyndicale du journal L'Alsace
méprisée, ses lecteurs floués
4 avril 2019
La décision de transférer l’impression de L’Alsace à Strasbourg a été lourde de conséquences, sur le plan social d’abord (19 salariés sont toujours sans emploi à ce jour), sur celui de la qualité du service rendu à nos lecteurs ensuite. Des assurances avaient cependant été données par les directions technique et générale de L’Alsace sur les dispositions qui pourraient être prises dans certains cas de figure exceptionnels.
La finale de la Coupe de la Ligue de football, samedi, en était assurément un. La direction générale de L’Alsace a semblé en avoir pris la mesure, avant d’être démentie par la direction technique. Les choix d’organisation de l’impression dans la nuit de samedi à dimanche en disaient long, déjà, sur le mépris des attentes de nos lecteurs et la priorité accordée aux éditions bas-rhinoises des DNA. La manière dont cette impression a été gérée par notre prestataire extérieur a enfoncé le clou.
A 22 h 15 samedi soir, Strasbourg a imprimé des éditions L’Alsace de Saint-Louis, Altkirch et Thann sans un seul article sur le match du Racing. A partir de minuit, l’imprimerie a lancé une édition unique de Mulhouse (pour Mulhouse, Guebwiller, Colmar et Sélestat) avec une seule des trois pages Racing prévues par le service des sports – et la seule page qui n’avait aucun sens sans les deux autres. C’est par hasard que le poste de finition de L’Alsace a constaté cette aberration. Il a fallu que la direction appelle d’urgence Strasbourg, après 9000 exemplaires déjà imprimés (et livrés par la suite), pour faire arrêter la rotative et imposer la prise en compte des trois pages.
On est passé près de la catastrophe éditoriale. Au final, peu d’abonnés ont eu ces trois pages consacrées à la finale de cette coupe historique pour notre région, alors que les pages étaient bouclées à 0 h 24. Et quand ils les ont reçues ce n’était pas avec leur édition locale habituelle…
Le journal L’Alsace semble être devenu quantité négligeable au sein du pôle presse du Crédit Mutuel, une simple variable d’ajustement de la « plaque ADN ». Et notre entreprise une machine à produire du mécontentement, une machine à perdre…
L’intersyndicale de L’Alsace s’y refuse et demande au comité de direction de L’Alsace et du pôle ADN de prendre dorénavant toutes les mesures utiles et indispensables pour préserver notre lectorat.