Intersyndicale du journal L'Alsace
NAO 2018PROTOCOLE DE DÉSACCORD
1 décembre 2018
Ce sera le mot de la fin pour les négociations annuelles obligatoires de 2018 au journal L’Alsace : protocole de désaccord.
Lors de la dernière réunion de négociations le 28 novembre 2018, la direction est restée ferme sur ses propositions de prime exceptionnelle basée sur l’audience de notre site internet au 30 novembre 2018 (125 € bruts si 122 millions de pages vues ; 225 € bruts si 128 millions de pages vues ; 375 € bruts si 135 millions de pages vues), rajoutant au passage que l’augmentation indiciaire automatique pour les journalistes est également gelée pour 2018.
Pour la CGT, négocier une telle prime, à trois jours du délai, est ridicule. Imposer une nouvelle fois un gel des salaires alors que l’indice de consommation des ménages fait état d’une augmentation de 2,2 % sur les 12 derniers mois, est le message suivant est adressé aux salariés : travailler plus pour gagner moins.
Rappelons qu’en 2014, nous étions 386 salariés à L’Alsace contre 311 à fin octobre 2018 (hors PSE). En quatre ans, nous avons perdu 20 % de notre effectif, subit un gel des salaires durant toute cette période, pour finir avec la fermeture de notre imprimerie décidée par notre actionnaire et le licenciement de 73 collègues.
À aucun moment, un seul salarié de cette entreprise n’a été en défaut sur ses tâches quotidiennes. Bien au contraire, les départs non remplacés ont été absorbés tant bien que mal et les produits que nous réalisons ont été faits avec toute l’attention professionnelle qu’ils méritent.
Cette prime balancée à l’arrache n’est ni une méthode de négociation acceptable, ni une reconnaissance de l’implication des salariés. C’est pourquoi la CGT ne signera pas d’accord de NAO 2018 et laisse la liberté à la direction d’offrir généreusement et de manière unilatérale le cadeau de Noël qu’elle jugera adéquat. Hors de question de qualifier cela de négociation syndicale.
La CGT compte bien établir dès 2019 des bases de négociations différentes dans le respect des prérogatives de chacun.
MULHOUSE le 30 novembre 2018