SyndicaT CGT de la papète Tartas

NAO 2021 ? Minable à tous points de vue !

1 avril 2021

Partagez :
Partager sur Facebook
Partager sur Twitter

Tartas, le 31 mars 2021

 

 

 

NAO 2021 ?
Minable à tous points de vue !

Nous en sommes à la troisième réunion de « Négociations » Annuelles Obligatoires sur les salaires et nous n’avançons pas.

Basant son argumentation sur le retard accumulé par rapport aux augmentations moyennes nationales, sur les marges de manœuvre dont dispose l’entreprise et sur les besoins grandissants en main d’œuvre qualifiée, la CGT demande 5.8% d’augmentation de la masse salariale comprenant : AG, AI et augmentation de l’effectif. La CGT propose également d’intégrer 4% (de plus, il y en a déjà 6% depuis le 3 Juillet 1989) de la prime de production dans le salaire de base afin de « sécuriser » les salaires quand l’usine est contrainte de mal-tourner en raison de paramètres extérieurs et indépendants du travail des salariés de la base  (Situation AVBN, Arrêts planifiés, Machines défectueuses, Investissements ratés, …).

La dernière proposition de la direction : 0,4% d’AG et 0,4% d’AI, revoyure en Septembre et possibilité de revoir en profondeur le calcul de la prime de production (méfiant !) dans le courant de l’année.

Pour information et comparaison :
En 2020, augmentation du SMIC de 1.2% en Janvier -> AG Tartas 0.8% en Avril.
En 2021, augmentation du SMIC de 1% en Janvier    -> AG Tartas 0.4% (mais quand ?) pour l’instant.

Si nous acceptons la proposition de la direction,
le SMIC aura donc augmenté de (0.4+0.6) = 1% de plus que les salaires à Tartas en 2 ans !

Depuis son arrivée à Tartas, le DRH voudrait nous faire admettre que nous sommes trop payés, que la prime de production est trop élevée et que finalement, les mauvais résultats de l’entreprise justifient la cure d’austérité imposée aux salaires ces dernières années. Mais les chiffres sont têtus, en 2020, la masse salariale chargée a baissé de 2.8%, baisse expliquée en grande partie par la chute continue de la prime de production : -5% en moyenne en 3ans !  Cela ne concerne pas les cadres, ces derniers l’ayant intégralement intégrée (à hauteur de 10.5%) dans leur salaire de base depuis le 7 Mai 1981. Mais dans les faits, le salaire moyen est en baisse dans toutes les catégories socioprofessionnelles de l’usine et l’entreprise fait des économies sur notre dos, tout en exigeant toujours plus.

Depuis des années, la direction impose à l’usine sa ligne de conduite dogmatique : « maîtriser la masse salariale ». Force est de constater qu’elle y parvient en jouant sur tous les paramètres : Effectif, salaires moyens et promotions personnelles, primes, exonération et allègements de cotisations sociales, aides à l’embauche.

Lors des réunions de « négociation », usant tour à tour de sarcasmes et de provocations gratuites, le DRH peine à expliquer le contenu des documents qu’il présente, n’accepte pas la contradiction et esquive les débats sur le fond. Montrant très vite ses limites, il est incapable de mener et de tenir le moindre débat argumenté. Las de n’être ni écouté ni compris, l’écœurement des élus CGT se généralise. C’est pourquoi, nous devons décider collectivement des suites à donner à cette parodie de négociation.

Assemblée générale du personnel au garage le MARDI 6 AVRIL à 14h00,  

dans le respect des règles sanitaires et de l’accord de droit syndical en vigueur.