SGLCE
Presstalis / France Messagerie L’inspection du travail refuse les licenciements des salariés protégés de la SAD de Lyon
25 août 2020
Les conditions de mise en liquidation de la SAD, filiale de Presstalis, mi-mai, ont été maintes fois dénoncées par le SGLCE. Notre syndicat considère en effet que les liquidations de la SAD et de Soprocom ordonnées par le tribunal de commerce alors que concomitamment Presstalis a été autorisé à poursuivre son activité, a lésé les salariés des deux filiales.
Cette séparation des procédures judiciaires a privé les salariés de la SAD d’une possibilité de reclassement au sein du groupe, leur licenciement ayant été prononcé le 5 juin. Dès lors, il leur devenait impossible d’espérer prétendre à un poste de reclassement au sein de France Messagerie, nouvelle entité remplaçant Presstalis, créée le 1er juillet à la suite de l’offre de reprise de la coopérative des quotidiens (CDQ).
La décision de l’inspection du travail de Lyon de refuser les licenciements des salariés protégés de la SAD Rhône-Alpes vient confirmer cette analyse. Elle considère que France Messagerie, détenue à 100% par la CDQ qui était actionnaire de la holding SAS Presstalis, aurait dû obliger le liquidateur à procéder à des recherches de reclassement au sein de la société France Messagerie, au moins pour les salariés protégés. Ces derniers étant encore dans les effectifs de la SAD après le 1er juillet.
Si cette décision, qui pourrait faire jurisprudence, est une victoire morale sur les décisionnaires qui ont pensé pouvoir se débarrasser de 518 salariés à moindre frais, elle pose cependant la question de la situation de ces salariés. N’étant pas licenciés, ils ne peuvent percevoir d’allocation chômage ni d’indemnité de licenciement. De plus, la SAD étant liquidée, ils ne perçoivent plus de salaire depuis fin mai. Cette situation ubuesque est intenable socialement, elle ne peut pas perdurer.
Le SGLCE-CGT demande en conséquence que les salariés concernés soient réintégrés à France Messagerie.
Paris, le 20 août 2020