Filpac-Cgt

PRIM… du plomb dans l’aile…

7 septembre 2020

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Le gouvernement, dans son communiqué de presse du 27 août dernier annonçant son plan de soutien à la filière presse, dresse les grandes lignes du plan de relance économique post Covid dans nos secteurs professionnels.

La Filpac note avec intérêt divers points détaillés dans ce communiqué et son annexe. Elle souscrit d’ailleurs entièrement aux grands principes énoncés dans le quatrième paragraphe du communiqué qui précise : « Ce plan de relance vise à accompagner les transitions écologique et numérique du secteur, mais aussi à réaffirmer l’attachement de l’État à une presse libre, indépendante et pluraliste, enjeu vital pour notre démocratie. »

En contrepartie de ce soutien économique, l’État attend de la part des éditeurs de presse qu’ils se montrent exemplaires en matière de transition écologique, de parité et de diversité, mais aussi de lutte contre la précarité des professions les plus fragiles du secteur (pigistes, photojournalistes, dessinateurs de presse, correspondants locaux de presse, vendeurs-colporteurs…). Ces exigences retiennent toute notre attention et nécessitent de vrais approfondissements sur lesquels des engagements paritaires doivent naître et aboutir.

Par ailleurs, la Filpac constate que les sommes allouées par l’État dans ce plan sont très inférieures à celles attendues et présentées par l’Alliance dans son plan de filière 2020-2025. Les éditeurs de la presse quotidienne et hebdomadaire en régions, probablement refroidis par le manque d’ambition gouvernementale pour soutenir leur plan de filière, vont certainement poursuivre dans leur volonté de « massification » des imprimeries mais avec moins de moyens financiers.

Pour la Filpac, négocier un plan de filière, quel qu’il soit, devra notamment se faire sur la base de la reconnaissance de la pénibilité de nos métiers. Il est temps d’en finir avec les mesures d’accompagnements des salariés âgés par le biais de formations professionnelles fantaisistes, sans réelle concrétisation. En ce sens, la Filpac-Cgt sollicite, dans les meilleurs délais, une rencontre avec les éditeurs concernés et les pouvoirs publics afin de poser les bases d’un débat clair et débarrassé de tout artifice.

La Filpac-Cgt continue d’affirmer qu’un plan d’urgence pour la presse devient vital pour nombre de titres dans notre pays afin de préserver la « presse libre, indépendante et pluraliste, enjeu vital pour notre démocratie » voulue par l’État. Les éditeurs et le gouvernement doivent donc changer le paradigme économique qui régit la fabrication et la diffusion de la presse en réformant notamment l’ensemble des aides octroyées et en accompagnant les modernisations nécessaires à la pérennité de la filière.

* PRIM (Plan réseau imprimerie 2020/2025) : ACCORD COLLECTIF SUR LES MESURES SOCIALES D’ACCOMPAGNEMENT DES RESTRUCTURATIONS DES IMPRIMERIES DE LA PQR / PQD / PHR