Collectif Labeur - Industries graphiques

Réponse de la CGT aux patrons du Labeur

21 mars 2020

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Mesdames, Messieurs,

Nous avons été sollicités par l’UNIIC pour surseoir, compte tenu de la situation de crise sanitaire actuelle, à l’application, au 1er juillet 2020, de notre accord de salaire 2020 signé unanimement le 6 mars dernier.

Dans l’esprit de concertation et de recherche d’une position commune qui a animé les organisations syndicales de salariés lors de cette négociation salariale nous avons souhaité, après concertation en interne, poursuivre sur cette voie d’échange avant d’apporter notre propre réponse. Nous nous sommes donc adressés aux autres organisations syndicales de salariés, en expliquant notre point de vue afin de le faire partager. Tout en poursuivant ces échanges, c’est aussi dans ce sens que nous reprenons contact avec vous.

Dans le contexte actuel et compte tenu des incidences que la crise profonde que nous vivons va générer, nous ne sommes pas foncièrement opposés à rediscuter de cette date d’application de la revalorisation des salaires minima donc, éventuellement, à la reporter.

Pour autant une telle décision nous semble, en l’état actuel, nettement prématurée. La date d’application du 1er juillet nous laisse une marge de manœuvre suffisante pour, le cas échéant, décider par un avenant le report au 1er octobre de l’application de cet accord.

Il nous semble cependant qu’il y a d’autres priorités nettement plus urgentes à convenir au niveau de la branche, tout au moins en terme de recommandations à délivrer aux entreprises et aux salariés dont les inquiétudes se font de jour en jour plus importantes, qui nous interpellent et auxquelles nous devons apporter des réponses.

Au titre de ces recommandations nous demandons que là où les nécessités de production ne sont pas impératives au regard des nécessités de continuité de la production pour le pays (médicaments et alimentaire principalement), la branche professionnelle appelle les entreprises à mettre en œuvre les mesures de chômage technique prises par le gouvernement. Là où les nécessités de niveau de production sont réellement impératives, que toutes les mesures d’information, de protection et de suivi soient mises en œuvre, que les conditions de travail ne soient pas dégradées.

En conséquence nous proposerions :

  1. Que la procédure d’extension de notre accord se poursuive telle que prévue.
  2. Que nous nous engagions tous à rediscuter courant mai ou au plus tard début juin, en fonction de l’évolution de la situation, dans l’état d’esprit qui nous anime et dans un cadre de redémarrage de l’activité sectorielle qu’il faudra forcément accompagner vu les dégâts évidents de cette crise, de la date du 1er juillet 2020. Cet examen pourra être également l’occasion de discuter de contreparties à envisager.
  3. Adresser une recommandation vraiment incitative aux entreprises telle qu’évoquée ci-dessus.

Un « constat d’échanges » reprenant cette stratégie pourrait être rédigé, paraphé par les signataires de l’accord salaires du 6 mars dernier et diffusé.

Protégeons-nous tous,

Bien à vous,

La Délégation Filpac-Cgt de la Commission Paritaire de l’Imprimerie de Labeur – Industrie graphique-sérigraphie.