Collectif Labeur - Industries graphiques
RÉUNION VISIOCONFÉRENCE LABEUR DU 26 JUIN
2 juillet 2020
RÉUNION VISIOCONFÉRENCE LABEUR DU 26 JUIN
Ce vendredi 26 juin, le secteur Labeur a tenu une assemblée de ses militant-e-s par visioconférence compte tenu des circonstances actuelles et de ses contraintes. Même si la participation a été moins importante qu’à la précédente assemblée qui s’était déroulée à Bordeaux, la réunion a été de qualité et les échanges sont restés intéressants durant les trois heures de réunion.
Le collectif Labeur-Industries graphiques remercie les camarades qui ont pris le temps de remplir le questionnaire envoyé le 3 juin sur la framaliste, cela a permis de faire un point plus précis sur la situation des entreprises au regard de la crise actuelle, des mesures qui ont pu être prises et des situations au vu de l’activité économique.
Même si les réunions physiques doivent demeurer la règle, cette « assemblée virtuelle » a montré les avantages de la visoconférence : suppression du problème de la distance ; gain de temps et d’argent ; rapidité de mise en œuvre… Cet outil devrait donc permettre de programmer plus de réunions à l’avenir, notamment pour l’organisation de réunions de travail spécifiques.
Le bilan des entreprises a permis de constater que des primes ont été obtenues dans certaines entreprises en maintien total ou partiel d’activité, voire des forfaits journaliers.
Concernant le chômage technique – toujours utilisé par la plupart des entreprises – si les dispositions prises par le groupe professionnel de protection sociale LOURMEL ont été appréciées, pour autant les salaires des personnels sous chômage partiel n’ont pas été maintenus. Il importe donc que les représentant-e-s du personnel soient très attentif-ve-s et soient mieux informé-e-s sur ces mesures de chômage pour éviter toutes dérives préjudiciables aux intérêts des salarié-e-s et de la collectivité.
Plusieurs cas de remise en cause des contingents conventionnels d’heures supplémentaires et de l’article 510 (maintien des salaires pour les agents de maîtrise et cadres) ont été relevés. Ces dérives constatées posent, une fois de plus, la question des atteintes à l’application de la Convention collective et doit nous interroger sur la réponse syndicale qui doit être mise en œuvre.
Un débat intéressant s’est déroulé autour de l’imprimé sécurisé qui est en plein développement et pour lequel les imprimeries françaises spécialisées ont un réel savoir-faire et un bon positionnement. Une réunion élargie de ce secteur pourrait être organisée prochainement.
Un point a été fait sur la démarche fédérale lancée auprès des pouvoirs publics (ministères Culture et Industrie) pour défendre et faire reconnaître la place de l’industrie graphique française dans le Plan Livre gouvernemental.
Nouvelles dispositions sur le chômage partiel par individualisation.
Le dispositif de mise en œuvre et d’indemnisation du chômage partiel a changé et nécessite des négociations d’application. Il y a peu de chance qu’une telle négociation se tienne au niveau de la branche professionnelle mais bien plus à l’entreprise. Les syndicats et sections syndicales devraient donc être sollicités par leur direction sur cette question. La fédération et son secteur Labeur se proposent d’apporter les éléments d’informations nécessaires et de se rendre disponibles pour apporter leur aide dans ces négociations. Une prochaine réunion en visioconférence pourrait être organisée sur ce thème à la rentrée septembre.
La réunion s’est terminée par un débat sur le thème de la syndicalisation et du travail de terrain afin de redynamiser notre activité syndicale dans les principaux bassins d’emplois graphiques du pays. En effet, il apparait que l’absence de bases syndicales dans ces bassins d’emplois fragilisent la Convention collective et les droits des salarié-e-s qui voient leurs conditions de travail et de rémunération se dégrader.
La nécessité de constituer un pôle de « camarades référents » dans ces bassins graphiques apparaît incontournable. Cela passe nécessairement par des moyens militants et financiers supplémentaires. Pour autant, toute initiative, décidée en commun, n’a d’intérêt que si elle est bien reçue et mise en œuvre par les militant-e-s. Nous avons besoin de travailler plus et mieux le fonctionnement de notre secteur. La question n’est pas nouvelle mais reste plus que jamais d’actualité.
Le prochain congrès fédéral devra être décisionnel sur cette question.
En tout état de cause, toutes et tous s’accordent à dire que l’information entre militant-e-s est nécessaire, qu’elle demeure la responsabilité du secteur et n’a de sens que si elle est utilisée par celles et ceux qui en bénéficient et qui alimentent cette chaîne d’informations.
Alors, à vos claviers pour informer !