Pétition militante
Signez l’appel du 18 décembre pour que Vive la Marseillaise
19 décembre 2017
LA MARSEILLAISE vient de fêter ses 74 ans
C’est en décembre 1943, en plein chaos et par la seule volonté de patriotes de Marseille et des Bouches-du-Rhône, que le journal est né clandestinement.
Dans une Marseille occupée par les nazis, martyrisée par l’extrême droite vichyste, une poignée de femmes et d’hommes d’origines multiples ont décidé d’éditer un journal pour contrecarrer l’information mensongère et tronquée du moment.
Relire les journaux autorisés de 1943, réécouter la radio, revoir les actualités cinématographiques… nous porterait à croire que l’occupant allemand était charmant et que Pétain avait pour seule vocation de redresser la France et lui offrir un avenir !
La réalité était tout autre.
Notre pays était soumis, mis en coupe réglée et pillé. Celles et ceux qui tentaient de s’y opposer étaient arrêtés, torturés, déportés, assassinés.
Dans cette tourmente absolue où tout portait au désespoir et au repliement sur soi, dans des pages clandestines de LA MARSEILLAISE, des femmes et des hommes dont ça n’était pas le métier ont voulu rétablir la vérité des faits.Ils ont décrit les maux du peuple, les résistances. Ils ont eu l’audace d’expliquer qu’un autre avenir était possible, dès lors que Marseille, la Provence, la France et l’Europe se libèrent des jougs, que la justice sociale et la démocratie retrouvent leurs droits.
Mala Kriegel, Jean de Bernardy, Léon Paranque furent de ceux qui payèrent de leur vie l’acte d’informer.
Mais ces femmes et ces hommes, ces patriotes, ont gagné.
LA MARSEILLAISE leur doit d’exister aujourd’hui.
Dans le monde d’aujourd’hui riche de potentiels mais où la mal vie demeure, particulièrement dans nos régions méridionales, l’émancipation des êtres humains reste à conquérir, LA MARSEILLAISE de 2018 doit poursuivre l’héritage acquis chèrement et inventer le journal de demain.
C’est notre désir. C’est notre volonté.
Pour se forger une opinion propre et ainsi jouer pleinement leur rôle de concitoyennes et concitoyens, acteurs de notre destinée commune, nos semblables ont besoin de sources d’informations multiples.
LA MARSEILLAISE est une de ces ressources indispensables.
Mais une grave hypothèque pèse aujourd’hui même sur le destin de LA MARSEILLAISE.
Les douloureux plans de redressement de novembre 2014 puis celui de 2016, n’ont pas suffi à redresser la situation. Faute d’un nouvel équilibre économique, reflet d’une dynamique éditoriale et commerciale retrouvée, le Tribunal de commerce peut désormais mettre fin à toute activité à chaque instant.
Nous ne pouvons pas nous résoudre à l’idée.
Forts de notre diversité d’opinions, nous disons haut et fort que la disparition de LA MARSEILLAISE porterait un coup terrible à la liberté d’expression et d’information, à la vie démocratique de Marseille de nos départements et de nos régions méditerranéennes où le titre est diffusé.
C’est pourquoi nous souhaitons que tout soit mis en oeuvre afin que LA MARSEILLAISE – qui appartient à notre patrimoine collectif- sorte de l’ornière, vive et qu’elle ait un avenir.
Nous voulons fêter beaucoup d’autres anniversaires de LA MARSEILLAISE.
Aussi, invitons-nous chacune et chacun d’entre vous à se joindre à notre APPEL et à répondre aux sollicitations capables d’assurer la pérennité de ce beau titre, synonyme de notre hymne, de notre République et de sa devise, liberté, égalité, fraternité…