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Un bruit d’après 9 juin à la finlandaise ?

10 juin 2024

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• Montreuil, le 6 juin 2024


Vont-ils converger au pouvoir ? Extrême droite, droite et macronie partagent de fait un vrai programme commun : loi et actes contre les migrants, répression contre les écologistes, syndicalistes, jeunes des banlieues, interdictions de manifester et de s’exprimer, défense de l’ordre le plus brutal et le plus léthal, marche à la guerre.
Cette convergence est déjà au pouvoir en Italie, Hongrie, Slovaquie, Croatie, Pays-Bas, Suède… et en Finlande.

Le gouvernement finlandais — droite et extrême droite — a imposé l’interdiction des grèves dites « politiques », celles qui s’opposent aux attaques gouvernementales. Et les autres, en fait.

Avec l’extrême droite en renfort, le gouvernement d’Helsinki a voulu infliger une défaite aux syndicats, pour démanteler leur puissance. Plus de 75 % des personnes qui travaillent ou cherchent un emploi sont membres d’un syndicat.

Le mouvement ouvrier finlandais a riposté par des grèves : 300 000 travailleurs et travailleuses (sur 5,5 millions d’habitants). Le bras de fer commence.
Le patronat appuie l’extrême droite en action : les conglomérats forestiers Stora Enso et UPM, présents en France, ont cessé de payer les salaires parce que leurs produits ne pouvaient être exportés, salariés en grève ou pas. Punition antigrève, lock-out violent !
Le 9 juin finlandais ? Le patronat radicalisé en veut — Total Bouygues LVMH et Bolloré — qui adopte le racisme de Bardella-Maréchal comme un puissant auxiliaire dans sa croisade contre les acquis et droits sociaux, pour une solution finale national-libérale.

Et notre après 9 juin à nous ? Nous contribuerons à construire un large Front de résistance au projet ultra-autoritaire du Capital.
Un front qui tracera le chemin d’une sortie de crise. Un front centré sur le mouvement organisé des travailleurs. Ce sont bien les classes laborieuses qui assumeront le rôle de leader de tous les exploités, opprimés et exclus.

Nous espérons un nouveau cycle de luttes, dans lequel le mouvement ouvrier jouera un rôle prépondérant.

« Encore heureux qu’on va vers l’été… »